Photo : Le roi Charles III et la reine Camilla quittent Clarence House, à Londres, ce mardi 6 février, après l’annonce du cancer du monarque (Henry Nicholls / AFP)
Du repos, pour une durée indéterminée. Le Palais de Buckingham a annoncé, lundi 5 février, que le roi Charles III était atteint d’une « forme de cancer ». Ce diagnostic survient une semaine après que le monarque britannique a quitté l’hôpital, cette fois pour un traitement d’une hypertrophie de la prostate. La nouvelle a secoué l’ensemble du pays, et fait ce mardi 6 février, la Une des journaux britanniques. « J’ai le cancer » écrit ainsi The Sun, « le choc du cancer du roi » propose The Mirror, ou plus simplement « Le roi a le cancer » pour The Telegraph.
Dans l’après-midi, Charles III et la reine Camilla sont apparus en public pour la première fois depuis l’annonce de la maladie du roi. Souriants, ils ont salué la foule depuis le siège arrière de leur voiture alors qu’ils quittaient leur résidence londonienne de Clarence House pour rejoindre en hélicoptère celle de Sandringham, dans l’est de l’Angleterre. Voici ce que l’on sait de l’état de santé du roi.
- De quel type de cancer s’agit-il ?
Le palais de Buckingham n’a pas indiqué de quel type de cancer est atteint Charles III, âgé de 75 ans. Mais la couronne a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un cancer de la prostate. Selon le communiqué de la famille royale, le roi a entamé dès ce lundi « un programme de traitements réguliers ». Charles III « reste très optimiste quant à son traitement et se réjouit à l’idée de reprendre ses fonctions publiques dès que possible », assure enfin le Palais. Il n’a pas été précisé s’il s’agit d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie.
- Comment le cancer a-t-il été découvert ?
Le roi Charles III avait déjà rendu publique son opération liée à une hypertrophie de la prostate, le mercredi 17 janvier dernier. C’est justement au cours de cette intervention bénigne qu’un problème distinct a été constaté. « Des tests ultérieurs ont permis d’identifier une forme de cancer. », explique le Palais dans son communiqué. À noter qu’une hypertrophie de la prostate n’augmente pas le risque de cancer. Depuis sa sortie de l’hôpital le 29 janvier, le roi n’avait pas donné de nouvelles positives de son état de santé. La reine Camilla avait assuré que son mari « fai(sai)t de son mieux » pour se remettre de l’opération. Lors de sa première sortie publique depuis son traitement, à l’église de Sandringham dimanche, Charles était apparu souriant. Le monarque était en réalité déjà informé de son cancer depuis plusieurs jours selon le Daily Mail, mais il a pris le temps d’informer ses proches, notamment son fils Harry qui est arrivé ce mardi en Angleterre. Dans une interview auprès de la BBC, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, s’est dit « triste et choqué » face à la nouvelle de la maladie, mais « heureusement, (le cancer) a été détecté tôt. » a-t-il assuré, ce qui sous-entend qu’il sera plus aisément guérissable.
- Le roi va-t-il être temporairement remplacé ?
« Je suis bien sûr en contact régulier avec (le roi) et je continuerai à communiquer avec lui comme d’habitude. », a également précisé Rishi Sunak. Le roi, traditionnellement, s’entretient chaque semaine avec le Premier ministre. Ces rendez-vous sont pour l’instant maintenus. Pour autant, l’emploi du temps de Charles III va être largement allégé. C’était déjà le cas en raison de sa récente opération de la prostate, mais pendant son traitement contre le cancer, « les médecins lui ont conseillé de reporter ses activités publiques », rapporte Buckingham. Un repos forcé qui intervient alors que la très populaire princesse Kate, l’épouse de son héritier William, est également en longue convalescence après une opération de l’abdomen. Il revient donc surtout à la reine Camilla, 76 ans, de représenter la famille royale, notamment auprès des britanniques. Elle va être soutenue par William, 41 ans, qui doit reprendre ses activités ce mercredi, après être resté au chevet de son épouse ces derniers jours. Le roi Charles continuera toutefois « à s’occuper des affaires de l’État et des tâches administratives comme à l’accoutumée ».
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