C’est une condamnation que doit applaudir l’Institut National de la Femme (INF). En effet, mercredi 7 février, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), a frappé fort sur un acteur de viol sur mineures. De nationalité burkinabè, l’accusé a commis le délit en 2019 et a été poursuivi depuis lors par la juridiction spéciale de Porto-Novo. Rappelons que le 27 décembre de ladite année, le burkinabè était allé dans son pays pour chercher la victime, âgée de douze (12) ans chez sa mère afin de venir la placer auprès de sa grand-mère ici au Bénin. Ce qu’il n’a pas fait à son retour. Par contre, il a préféré garder la mineure pour en faire sa concubine. L’homme tenait des rapports sexuels forcés avec l’adolescente. Un jour, cette dernière a réussi à échapper à son bourreau puis l’a dénoncé aux institutions compétentes. Elle sera immédiatement prise en charge pour les soins nécessaires.
« Atteinte sexuelle »
D’après les examens médicaux, il y révèle une défloration avec plusieurs déchirures. Des cicatrices au niveau du vagin ajoutées à des plaies sur le clitoris. Le certificat médical n’est pas favorable au prévenu qui sera arrêté et mis sous mandat de dépôt le mardi 7 avril 2020, pour viol sur mineure. Un peu moins de 48 mois, lors de son procès, il a reconnu les faits, déclarant que les rapports sexuels étaient sur consentement de l’adolescente. Selon les déclarations du burkinabè, il croyait que sa victime n’était pas une mineure et qu’elle avait 17 ans. Sa défense a demandé la requalification des faits de « viol », en des faits d’ « atteinte sexuelle ». Le conseil soutient que les charges retenues contre son client ne sont pas fondées. Ce que la partie civile n’entend pas d’une bonne oreille en indiquant que les faits sont constitués avant de plaider pour la condamnation de l’accusé. Dans sa réquisition, le ministère public a retenu 20 ans de prison ferme contre le prévenu. Ce serait sans compter sur le verdict président de l’audience car le juge n’est pas allé par le dos de la cuillère pour condamner le burkinabè à 30 ans de prison ferme pour viol sur mineure de moins de 13 ans et à une amende de 10 millions FCFA de dommages et intérêt à la victime. L’accusé doit aussi payer le franc symbolique à l’Institut National de la Femme (INF).
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