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Royaume-Uni : Une tortue terrifiante (et invasive) repêchée

Photo : La tortue « Fluffy »


Vous ne voudriez vraiment pas la rencontrer dans la rue. Cette tortue, fort bien dénommée « Fluffy » (« moelleux » en français), n’a vraiment rien de doux. Originaire des marais et des rivières au Sud des États-Unis, elle a été repérée lundi 5 février dans un lac… au Nord de l’Angleterre. Impossible de se méprendre : avec son look de char d’assaut, il s’agit d’une tortue alligator (Macrochelys temminckii). C’est l’espèce de tortue d’eau douce la plus grande du monde et peut arriver à peser jusqu’à 80 kg. Avec une carapace noire aux pointes proéminentes et une mâchoire extrêmement puissante, elle peut arriver à arracher un doigt humain. Par ailleurs, sa tête est si large qu’elle n’arrive pas à rentrer dans sa carapace. Mais leur dangerosité pour nos doigts n’est pas leur aspect le plus menaçant : les tortues alligators sont considérées comme invasives, c’est-à-dire susceptibles de se multiplier sans contrôle aux dépens de leur environnement. Et cela, c’est à cause de leur gros appétit.

L’espèce est classée « vulnérable »

En dévorant tout ce qu’elles rencontrent, elles constituent un danger réel à l’écosystème, au point que son espèce est même classée dangereuse par la loi française depuis 1997… Alors qu’au Royaume-Uni sa possession est légale mais déconseillée, en France la tortue alligator ne peut être achetée ou élevée en captivité qu’en possession d’un certificat spécifique. Le spécimen, reconnu par une femme qui avait vécu en Floride où ces tortues sont communes, a été confié à une clinique vétérinaire (qui a posté la photo à la Une). Il avait probablement été abandonné par ses propriétaires, peut-être après une douloureuse expérience. Selon les experts, si la tortue était restée dans le lac, elle aurait tout dévoré en compromettant l’écosystème. Après les soins qui lui seront prodigués, elle sera transférée dans un parc zoologique spécialisé. Ne laissez pas son apparence et son comportement vous tromper pourtant. Malgré l’agressivité de l’animal, l’espèce est classée « vulnérable » dans la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) depuis 1988 à cause de la destruction de son habitat, du trafic illégal et de la chasse pour sa viande.

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