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Série Télé : « Furies », la nouvelle création mise en ligne sur Netflix, un divertissement pur qui se dévore comme un bon fast-food

Photo : Marina Foïs et Lina El Arabi dans « Furies » (Pascal Chantier/Netflix)


« La Furie ne rend pas la justice, elle punit ». Ça, c’est dit. Netflix met en ligne, ce vendredi 1er mars, la saison 1 de sa nouvelle création française « Furies ». Après le succès de Pax Massilia, la plateforme se penche sur le milieu du crime parisien. Cette histoire de vengeance rocambolesque est par de nombreux aspects, too much… et pourtant on vous met au défi de ne pas aller jusqu’au bout. Lyna, (campée par Lina El Arabi), et la fille du comptable du « Milieu » (comprenez du milieu du crime) cherche à venger la mort de son père après la violente attaque qui a aussi laissé sa mère paralysée. Elle est certaine que la responsable est La Furie. La Furie, c’est Marina Foïs, alias Selma, sorte de juge de paix (et de mort) qui intervient entre les grandes familles du crime parisien. Dans sa quête de vengeance, Lyna va pénétrer au cœur d’un monde impitoyable et va devoir prouver qu’elle a les épaules pour y survivre. Tout en gérant un petit ami flic (Jérémy Nadeau) un peu trop collant, et une enquêtrice tenace (Eye Haïdara).

Furies, une série addictive

Un peu à la manière de Lupin, ou de La Casa de Papel, il y a de fortes chances que les abonnés accrochent, car Furies a plusieurs atouts. Le premier est le rythme : la série créée par Jean-Yves Arnaud et Yoann Legave est généreuse et embarque les abonnés dans différents genres à chaque épisode ou presque. Mr & Mrs Smith, Haute Voltige, John Wick, Speed, Mission Impossible, The Equalizer… Les références sont très nombreuses et offrent des scènes d’action haletantes. Difficile de ne pas aussi s’attacher aux personnages. Les principaux tout d’abord : Lyna l’apprentie criminelle qui évite de tomber dans certains écueils ; Selma la veuve noire qui défouraille à tout va, interprétée par une Marina Foïs surprenante dans ce registre ; Driss le truand aux deux visages incarné par Mathieu Kassovitz. Mais les personnages secondaires sont peut-être encore plus savoureux : l’accolyte mélomane amateur d’armes Le Boueux (Quentin Faure), le second méfiant Le Fixeur (Steve Tientcheu) ou encore Orso le tueur au grand cœur (Sandor Funtek). Des personnages qui brillent d’ailleurs souvent grâce à des dialogues fins et pleins d’humour.

Une série Netflix prévisible mais divertissante

Mais autant vous prévenir, vous ne serez pas surpris au point d’en lâcher votre télécommande. Sur le papier, le pitch de Furies est plutôt classique. Et parfois (pour ne pas dire souvent) à la limite du kitsch, un aspect d’ailleurs souligné par la voix off de Lyna qui vient introduire chaque épisode. C’est ainsi que les chefs des grandes familles du crime se réunissent autour d’une table géante, dans une salle de réception aux allures de château de Versailles. Chacun est d’ailleurs un condensé de clichés. Mama (Anne Azoulay) la maquerelle version luxe change de perruque comme de chemise. Le Duc règne sur le trafic de drogue depuis son hôtel particulier du VIIe arrondissement. Les Tran gèrent les casinos clandestins sur des péniches sous la Tour Eiffel. Parques l’assassin en chef du syndicat est habillé tout en noir etc. Lyna elle-même coche toutes les cases de l’héroïne badasse en devenir, crop top et multiples cicatrices en option. Le décor parisien lui aussi, est, un peu comme dans Emily in Paris, cliché. Même chose en ce qui concerne les retournements de situation qui interviennent à chaque épisode à grands coups de cliffhangers : ils sont prévisibles. Est-ce que c’est grave et est-ce que cela vient gâcher le plaisir ? Non. À condition de prendre Furies pour ce qu’elle est : une très bonne série de divertissement qui vise simplement à vous faire passer un bon moment. 

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