Photo : Les députés votant la loi, à Porto-Novo, ce mardi 5 mars
C’est fait. L’intensité des débats à l’hémicycle n’a pas empêché la modification du Code électoral, ce mardi 5 mars, comme recommandé par la Cour Constitutionnelle à travers sa Décision DCC 2024-001 du 4 janvier 2024. Le sujet a agité l’Assemblée nationale, à Porto-Novo, la capitale béninoise, durant plus de 7 heures de temps au regard de certaines dispositions de cette loi retouchée en vue de la présidentielle de 2026. Mais à l’arrivée, le président du Parlement béninois qui a présidé la séance, la première de l’année, fait une déclaration. « L’assemblée nationale a adopté en sa séance du mardi 05 mars 2024 la loi N°2024-13 modifiant et complétant la loi 2019 N°43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral modification du Code électoral. », a notifié Colonel Louis Gbèhounou Vlavonou. Le premier député de la majorité présidentielle a vu sa notification accueillie avec patriotisme par ses pairs.
En effet, les députés Talonistes ont entonné l’hymne national « Enfant du Bénin debout ! La liberté d’un cri sonore… », une manière pour ces progressistes et républicains de célébrer une victoire. En face, la bouche des députés de l’opposition est B. Pas question de chanter l’Aube nouvelle. Et pour cause, les 28 députés du parti de l’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi (2006-2016), Les Démocrates (LD), ont voté contre cette loi. Le député démocrate, Éric Houndété, a fait savoir que son « groupe parlementaire ne saurait s’associer à ce qui vient d’être fait dans cet hémicycle ». « Nous pensions avoir affaire à des collègues qui voulaient de la préservation de la paix. Nous avons découvert des collègues pyromanes. », a-t-il ironisé. Il convient de préciser que la voix exprimée pour s’abstenir est celle du député Taloniste du Bloc Républicain (BR), Nassirou Arifari-Bako.
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