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Côte d’Ivoire : La colère des jeunes contre une société minière provoque l’incendie des bus et plusieurs dégâts matériels 

Photo : L’un des bus incendiés 


Les villages d’Angovia et d’Allahou-Bazi, dans le département de Bouaflé, en Côte d’Ivoire, se sont réveillés ce week-end dans une ambiance inhabituelle. En effet, dans la nuit du vendredi 5 à ce samedi 6 avril, la colère des jeunes de ces villages a fini par un drame. Ils ont incendié quatre moyens de transport (un véhicule et trois bus) puis caillassé un bus et saccagé le centre communautaire de la société Perseus Mining Yaouré. Cette entreprise a essuyé le mécontentement de ces jeunes pour le non-respect des engagements liés à ses activités dans le milieu synonyme des problèmes environnementaux. Il s’agit notamment des nuisances sonores, la résolution des problèmes liés à la poussière, la réparation des maisons fissurées à cause du dynamitage, l’insalubrité, etc.

Depuis deux ans 

Les mécontents ont contenu leur colère en observant cette irresponsabilité de l’entreprise durant 24 mois. « La colère a amené une frange de la jeunesse à poser de tels actes. C’est le non-respect des engagements pris par Perseus. Depuis deux ans, les populations se plaignent des fissures des maisons, de la poussière, des nuisances sonores et des déchets domestiques qui engloutissent le village. », a expliqué le président des jeunes, N’Guessan Loukou Achille« Ils ont cassé les vitres de mes fenêtres, les ampoules, brisé mes chaises, saccagé mon compteur d’électricité et bien d’autres choses. (…) Je voudrais leur dire que je n’ai aucune accointance avec la société Perseus. Au contraire les revendications des enfants sont les miennes. C’est moi qui porte leurs messages. », a souligné le chef d’Angovia, Diby N’Goran Daniel.

Des interprétations

Côté entreprise, les responsables expriment leur regret. Selon eux, après les dégâts enregistrés, le ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie a tenu une réunion avec les populations le vendredi 5 avril, soit la veille du drame. Au terme, des engagements ont été pris pour répondre aux revendications des jeunes. Mais ce serait sans compter sur la non-satisfaction de ces derniers. Ils ont donc décidé de brûler la limite de leur patience et de passer à l’acte dans la nuit du vendredi. Au cours de leur action, la gendarmerie de Bouaflé est intervenu pour rétablir l’ordre. Dans son intervention, une douzaine de jeunes dont six femmes ont été interpellés. Les lieux ont également enregistré le passage des autorités politico-locales dont le préfet de la région de la Marahoué et préfet du département de Bouaflé, Gonbagui Gueu Georges. À la tête d’une délégation, il a fait une constatation à Angovia, ce lundi 8 avril.

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