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Iran – Israël : Comment fonctionne le « dôme de fer », qui intercepte drones et missiles

Photo : Le ciel israélien 


Il rend l’espace aérien israélien pratiquement impénétrable. Au lendemain du déclenchement par l’Iran et ses bras armés (Hezbollah, Houthis) d’une offensive contre Israël, l’État hébreu s’est réjoui ce dimanche 14 avril d’avoir abattu « 99% » des quelque 200 drones kamikazes et missiles lancés par Téhéran, grâce au concours de tirs défensifs américains, mais surtout à son « dôme de fer ». Ce système de défense aérienne israélien est particulièrement redoutable : il a intercepté des milliers de roquettes depuis sa mise en service en 2011. Et dans le contexte actuel de la guerre entre Israël et le Hamas, le « dôme de fer » a été largement utilisé pour protéger les sites militaires et civils des tirs fréquents de roquettes en provenance de Gaza et du Liban.

• Une conception américano-israélienne

Israël a d’abord développé seul le « dôme de fer » après la guerre du Liban de 2006, avant d’être rejoint par les États-Unis, qui ont apporté leur savoir-faire en matière de défense et des milliards de dollars de soutien financier. Le système a un taux d’interception d’environ 90%, selon l’entreprise militaire israélienne Rafael, qui a participé à sa conception. Ce dôme est d’ailleurs l’un des piliers stratégiques de l’alliance américano-israélienne, qui a été suivie par les administrations démocrates et républicaines successives. En août 2019, l’armée américaine a signé un contrat pour l’achat de deux batteries de « dôme de fer » afin de renforcer ses propres capacités de défense contre les missiles à courte portée.

• Un système en trois parties

« Le dôme de fer » est l’un des éléments du système israélien de défense antimissile à plusieurs niveaux. Il est conçu pour abattre des roquettes d’une portée allant jusqu’à 70 kilomètres. Chaque batterie de ce « dôme de fer » se compose de trois parties principales : un système de détection radar, un ordinateur qui calcule la trajectoire de la roquette entrante et un lanceur qui tire des intercepteurs si la roquette est susceptible de toucher une zone bâtie ou stratégique. Il s’accompagne d’autres systèmes de défense antimissile tels que le système Arrow, destiné à contrer les missiles balistiques, et le système David’s Sling, dont l’objectif est de contrer les attaques de roquettes ou de missiles à moyenne portée.

• Quel est son coût ?

Chaque intercepteur du « dôme de fer » coûte entre 40 000 et 50 000 dollars (37 500 à 46 900 euros) à produire, selon le Centre d’études stratégiques et internationales, basé à Washington. Ce dernier estime qu’un système complet, comprenant le radar, l’ordinateur et trois ou quatre lanceurs (chacun contenant jusqu’à 20 intercepteurs) coûte environ 100 millions de dollars à produire. Israël dispose de 10 systèmes de ce type, selon le groupe américain d’aéronautique et de défense RTX (ex-Raytheon), qui participe à la construction du « dôme de fer ». Selon d’autres estimations, ce chiffre est légèrement plus élevé.

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