Photo : Le président américain, Joe Biden (Drew Angerer/AFP)
Les mots et les actes. Alors que Joe Biden a menacé, il y a une semaine, de limiter l’aide militaire américaine à Israël pour faire pression contre l’offensive menée par l’État hébreu à Rafah, l’exécutif américain a notifié, ce mardi 14 mai, le Congrès qu’il allait procéder à une livraison d’armes à son allié pour environ un milliard de dollars, a appris l’AFP de sources proches du dossier. Selon le Wall Street Journal, qui a d’abord révélé l’information, cette livraison inclut 700 millions de dollars de munitions pour tank et 500 millions pour des véhicules militaires tactiques. Ce paquet d’aide est dépensé au sein de l’immense plan d’aide américain à l’Ukraine, Israël et Taïwan, d’un montant total de 95 milliards de dollars, dont 13 milliards pour Israël, que Joe Biden et son administration ont réussi à faire approuver il y a quelques semaines, au terme de longs mois de négociations.
Israël a balayé les menaces américaines
Mais si ce paquet dans son ensemble a été voté par le Congrès fin avril, les élus des États-Unis voient encore approuver cette livraison d’armes en particulier, a fait savoir un responsable américain. Et à Washington, des élus de gauche pourraient tenter de faire dérailler cette livraison d’armes à Israël. Ce thème du soutien inconditionnel à Israël crispe en effet de plus en plus dans l’aile gauche du Congrès, ce qui se retrouve dans le soutien populaire à Joe Biden, à qui il est reproché une trop grande permissivité à l’égard d’Israël. La semaine passée, mercredi 8 mai, Joe Biden avait pourtant dit « qu’il ne livrerait pas » certaines armes à Israël, en particulier des « obus d’artillerie », en cas d’offensive majeure contre Rafah.
À l’époque, cela représentait un avertissement inédit de la part de Washington. « Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls », avait rétorqué le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, au lendemain des menaces américaines, un porte-parole de l’armée israélienne disant qu’ils disposaient de « suffisamment d’armement pour accomplir (leur) mission à Rafah ». Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les États-Unis ont rendu publiques deux ventes selon la procédure dite « d’urgence » à son allié – une procédure qui permet un envoi direct, contournant un processus de 30 jours au Congrès.
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