30 millions FCFA. Non. 20 millions FCFA. Faut augmenter un peu. Ainsi est en débat, le prix d’un humain mis en vente dans le département du Mono. La commune de Lokossa, la ville sous l’Iroko, dans le département du Couffo, est témoin d’une translation humaine entre les véritables cannibales vendeurs et autres vautours présumés acheteurs parmi lesquels un surnommé « Aladji ». Il faut dire qu’il s’agit d’un jeune adolescent togolais emmené par un autre togolais sous une promesse de trouver un emploi au Bénin. Âgée de moins de 18 ans, la victime ignorait qu’elle était dans les mains d’un compatriote membre d’un réseau de trafic humain au Bénin. Une fois au pays, le jeune homme sera mis sur le marché. Les possibilités de vente sont multiples. Soit vendre l’humain en entier. Soit le vendre en pièce détachée, c’est-à-dire les organes.
Business humain
C’est sur la première possibilité que les accords de transaction humaine liés à ce jeune adolescent togolais ont porté. Les trafiquants humains ont alors fait leur prix à 30 millions de Francs CFA. L’acheteur prénommé « Aladji » propose 20 millions de Francs CFA pour la livraison de la victime en entier. Non, augmente un peu exigent les « vautours » vendeurs. L’accord sera finalement conclu sur 25 millions de Francs CFA. Le Dieu du jeune innocent va agir et mettre en échec la vente de cette fois-ci. En effet, les éléments de la Police Républicaine informés de ce business humain, ont fait appel à leur professionnalisme sécuritaire pour intervenir. Les flics ont réussi à démanteler la funeste entreprise et mis aux arrêts trois personnes, à savoir le togolais passeur de la victime, le courtier et une autre tête importante du réseau.
Appui subséquent
Les collaborateurs du Général Soumaïla Allabi Yaya en service au Commissariat de Dogbo chargés de l’enquête ont un appui subséquent de leurs collègues de Lokossa pour mener à bon port l’opération qui s’est déroulée dans le chef-lieu du département du Couffo. Les trafiquants ont voulu que l’enquête ne soit pas conclue de si vite. En cause, trois des 6 membres du réseau ont réussi à prendre la clé des champs. Parmi ces derniers, il y a un qui aurait proposé le détachement en pièces du jeune homme pour une vente d’organes. En attendant de mettre la main sur le reste du réseau de trafic humain, à travers une enquête complémentaire, les présumés coupables sont mis au fond du cachot. Le procureur de la République les recevra dans les toutes prochaines heures pour répondre de leurs activités. Il convient de rappeler que plus que jamais, le sens de vigilance de tous, notamment des parents d’élèves, doit être activé au regard de la période de vacances qui s’y prête aux pièges des prédateurs pour attraper les jeunes vulnérables qui y tombent en proie facile.
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