Photo : Le prisonnier Wilfrid Lègba recherché
Deux agents de la Police Républicaine en service pénitentiaire à la prison civile de Natitingou ne sont plus libres de leurs mouvements. Ils ont déjà passé leur première nuit dans la maison d’arrêt de « Nati la Belle ». Il a plu au procureur du Tribunal de Première Instance (TPI) de première classe de Natitingou de leur délivrer un mandat de dépôt, ce jeudi 11 juillet, afin qu’ils séjournent confortablement derrière les barreaux. Ceci en remplacement d’un détenu. Wilfrid Lègba, puisque c’est de ce dernier qu’il s’agit, souffrant d’une maladie (hernie), a été admis aux soins pour subir une opération chirurgicale au Centre Hospitalier Départemental de Natitingou (CHDN).
Soutien de son oncle
Comme le dit un adage Yoruba : « Le pasteur qui veut prier pour un fou ne doit pas fermer les yeux« , eh bien, les policiers en charge de la surveillance du détenu, très inattentifs, se sont laissés aller à la distraction offrant ainsi une sortie par la grande porte à Wilfrid Lègba. Pour franchir le seuil de sa chambre d’hospitalisation avant de sortir du périmètre du plus grand établissement sanitaire du département de Natitingou, au Nord-ouest du Bénin, le prisonnier en cavale aurait eu le soutien de son oncle Crépin Guendéhou. Celui-ci est un agent de sécurité privée en fonction dans la ville de Natitingou. Son neveu a pu se détacher de son lit d’hôpital grâce à la clé menotte qu’il lui a fourni. Avant de s’en rendre compte que leur gardé à vue est désormais un fugitif, les deux forces de l’ordre étaient déjà devant le procureur de la République. À leurs côtés, des agents de santé qui se sont relayés durant l’hospitalisation du prisonnier Wilfrid Lègba évadé le mercredi 3 juillet.
36 mois ferme
Après audition, le magistrat a jugé important de les placer sous mandat de dépôt en remplacement du principal prisonnier Wilfrid Lègba qui purgeait une peine d’emprisonnement ferme de 36 mois pour des faits de Violence et Voies de Fait (VVF). En effet, le fugitif activement recherché, maçon de profession, est retenu dans les liens de la justice pour avoir empoisonné la femme de l’un de ses clients puis tenté en vain de violer cette dernière. La victime réside ensemble avec son mari à Djougou, dans le département de Natitingou. Il convient de noter qu’en attendant que les recherches ne donnent un résultat fructueux, les agents de la Police Républicaine sont attendus au TPI de Natitingou pour leur premier procès qui s’ouvre le lundi 15 juillet prochain.
Soyez le premier a laisser un commentaire