Photo : Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé
Où est Faure Essozimna Gnassingbé ? La réponse n’est pas à la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo. Mais l’opération de neutralisation ne va pas connaître un succès. C’est le moins qu’on puisse dire des évènements qui se sont déroulés le week-end dernier au Togo. En effet, une tentative de neutralisation prévue pour être opérée le dimanche 14 juillet, dans la capitale du pays, Lomé, et également dans la ville phare du Nord, Kara (où se trouvait le président togolais), a été déjouée. Depuis lors, une vague d’arrestation se multiplient au sein des officiers et des soldats togolais. Au rang de ces arrestations qui interviennent en prélude aux cérémonies des luttes « Evala », se trouve une figure connue de la politique togolaise, à savoir un militant du RPT/UNIR.
Manifestation de 2005, 2012 et 2017
Cette formation politique est une alliance de deux partis (un du père et l’autre du fils) de la majorité présidentielle. Le premier, Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), est un parti politique togolais fondé par le général Étienne Eyadéma Gnassingbé, ancien président togolais mort au pouvoir le 5 février 2005, à Tunis, en Tunisie (Afrique du Nord). (UNIR). Pour lui succéder, Union pour la République (UNIR) est le parti politique créé en 2012 par son fils, l’actuel président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, au pouvoir depuis bientôt 20 ans. Le militant RPT/UNIR, Jean Claude Montcho a donc été arrêté. Rappelons que ce dernier était impliqué dans les évènements de manifestation de 2005, 2012 et 2017.
Réfugier momentanément au Maroc
Une perquisition dans ses résidences a dévoilé des armes et d’autres matériels militaires. À ces côtés dans cette arrestation, il faut signaler un haut cadre de l’armée togolaise. Le chef du Régiment Parachutiste Commando du Camp Landja, à Kara, au Nord du Togo, Colonel Ali Bouwakibè a été arrêté. Il faut dire que durant la situation délicate et confuse, le chef de l’État togolais qui était dans la région, le week-end, a dû se retirer et hors du pays. Faure Essozimna Gnassingbé a été obligé de se réfugier momentanément au Maroc, avant de revenir à Kara, le lundi 15 juillet, où les spéculations avaient occupé son absence. Inutile de rappeler que le régime présidentiel institué par la révision de la constitution agite le débat dans l’opinion publique togolaise.
Abalo, a quitté les radars
Faure Essozimna Gnassingbé ne parvient pas à faire avaler la pilule des compromissions à certains jeunes officiers supérieurs des forces armées du pays. Face à cette situation tendue, le Chef du Groupement d’Intervention Légère Anti Terroriste (GILAT), Colonel Tchamiè Somiye Abalo, a quitté les radars. Ce dernier, ancien escorte de Kpatcha Gnassingbé (frère du président togolais), a été un acteur clé dans les évènements de 2017. Le courant ne passe pas bien entre le chef du GILAT par intérim et l’administration Gnassingbé. Il est à signaler que les arrestations se poursuivent au Togo avec plusieurs désertions enregistrés dans le rang des forces de défense. Bien que l’atmosphère montre un apaisement, il est clair que les cérémonies des luttes traditionnelles Evala en pays Kabyè cette année porte les marques d’une sécurité inhabituelle.
Subir toujours des purges
Faut-il aussi indiquer que malgré son rôle de pilier du pouvoir togolais dans les mains de la famille Gnassingbé depuis plus d’un demi-siècle, l’armée togolaise subit toujours des purges en son sein. La condamnation récente à 20 ans de prison de l’ancien chef d’État-Major, Colonel Félix Abalo Kadanga, est légion. Ce dernier qui a été même le principal acteur de la prise du pouvoir de Faure Essozimna Gnassingbé en 2005. En cours d’un quatrième mandat consécutif à la tête du Togo, l’homme fort de Lomé a montré une certaine instabilité au regard de plusieurs retouches opérées dans les Forces Armées Togolaises (FAT) ces derniers temps. Il convient de noter que les heures à venir réservent aux voisins de l’Ouest, au continent et à la planète de nombreuses surprises quand on sait que la CEDEAO est menacée par les coups d’état au Burkina-Faso, Mali et au Niger.
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