Photo : Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé
C’est comme ça que le vin de palme remplit le récipient. D’une goutte, deux gouttes et trois gouttes, avec patience et persévérance, le contenu se déverse. C’est un peu la surprise que réserve à la planète terre, l’Alliance des États du Sahel (AES). Constituée de trois pays dès la naissance, comme le début de toute organisation sérieuse, l’AES ne tardera pas à voir s’ajouter au Burkina-Faso, Mali et au Niger, un autre pays de la sous-région ouest-africaine.
Invité à la rencontre
Le Togo, oui, le pays voisin de l’Ouest, encore dans la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), fait déjà le beau et les yeux doux à la jeune organisation sous-régionale. En effet, le pays frontalier avec le Burkina-Faso au Nord, a brillé par sa présence à une grande et importante réunion de la Confédération de l’AES cette semaine. Réuni au Centre des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, au Niger, ce mardi 23 juillet, les Directeurs Généraux des Douanes de la Confédération des États du Sahel (AES) ont décidé de prendre des mesures visant à renforcer la sécurisation du transit et à fluidifier les échanges commerciaux entre les pays membres de l’AES et le Togo (invité à la rencontre). Pourquoi la présence de ce dernier était-elle nécessaire ?
Un signal fort
Eh bien, parce que le pays que dirige Faure Essozimna Gnassingbé depuis bientôt 20 ans, et ce, après la mort au pouvoir de son feu père Étienne Eyadéma Gnassingbé en 2005, est un pays côtier. Lomé ne veut rien perdre avec la position stratégique de son Port dans la sous-région. Faut-il souligner que l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Burkina-Faso, du Mali et du Niger et bien évidemment du Togo est un élément crucial pour la sécurisation du transit et la lutte contre la fraude. Le dirigeant togolais, en permettant à son pays de mettre un pied dans l’AES, envoie certainement un signal fort aux douze (12) pays qui restent encore dans la CEDEAO. Ce sont les intérêts de son peuple qui le guident sûrement. Rappelons que Faure Essozimna Gnassingbé était absent sans aucune justification à la 65è Sommet de l’organisation, à Abuja, le dimanche 7 juillet. Il n’était pas le seul. Son homologue béninois était également absent à cause d’un voyage privé à Paris.
Ce sera le tour de quel pays bientôt ?
Mais Patrice Talon ne pouvait pas donner une suite favorable à une telle invitation s’il était sollicité. Et pour cause, entre Niamey épaulée par Ouagadougou, et Porto-Novo, le torchon brûle sérieusement. Le locataire du Palais de La Marina, à Cotonou, cherche d’abord à convaincre les deux pays voisins du Nord qu’il n’existe aucune base militaire française sur le territoire béninois comme l’affirmait son homologue burkinabè, Capitaine Ibrahim Traoré. Par contre, Faure Essozimna Gnassingbé ne se sent pas gêner de coopération avec les pays qui ont fragilisé la CEDEAO avec leur sortie simultanée de la Communauté. Ce sera le tour de quel pays bientôt ? La rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », disent ici à Porto-Novo la même chose qui se dit actuellement à Abuja, wait and see ! Et à Lomé, on dirait quoi ?
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