Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Bénin – Sénégal : « À Ouidah, je me suis senti chez moi. », El Malick Ndiaye salue les efforts fournis par Patrice Talon pour développer le tourisme mémoriel

Photo : Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, El Malick Ndiaye, à Ouidah, ce samedi 1er novembre


Dans le cadre de sa visite officielle de travail au Bénin, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, a visité quelques sites touristiques du pays. C’est d’abord, sur les traces des esclaves que le premier législateur sénégalais a entamé sa randonnée pédestre, ce samedi 1er novembre, à Ouidah. Cette première étape de la Route de l’Esclave, un lieu unique et exceptionnel qui fait revivre un passé mémorable, a été suivie de celle du marché des esclaves puis la boucle à la Porte du Non-Retour. À ces différents lieux historiques, le souvenir douloureux et tragique des hommes, femmes et enfants arrachés à leur pays et vendus aux Occidentaux pour construire ce que les descendants de ces filles et fils du continent appellent aujourd’hui Eldorado, était à son comble.

Hommage aux esclaves et victimes de la traite négrière

Aller à Ouidah, est pour El Malick Ndiaye, un hommage aux esclaves et victimes de la traite négrière au regard du symbole du 1er novembre de chaque année au Bénin. En effet, chaque 1er novembre est consacré à la célébration de la fête de la Toussaint, journée dédiée aux morts. Ouidah, dans le département de l’Atlantique, au Sud, est une ville côtière béninoise située à trois quarts d’heure, à l’est de la capitale économique, Cotonou, où cohabitent pacifiquement les religions. Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal qui est identitairement de la religion musulmane, a pu faire le constat de la Basilique de l’Immaculée-Conception, principal lieu de culte catholique de la ville, juste aux côtés de la Mosquée et en face du temple des Pythons, sanctuaire vodun dédié au culte du serpent et réservé à l’origine aux initiés, mais devenu plus tard un site d’attraction culturelle et touristique.

El Malick Ndiaye a mis pieds dans ce dernier lieu chargé d’histoire pour avoir l’historique du Temple des Pythons à l’aide du guide touristique, Nadal Gbossa. Avant de sortir de ce site, l’autorité parlementaire sénégalaise a apposé sa signature au bas du livre d’or réservé à des visites de marque. La rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo,  ont pu avoir un extrait de ses orthographes. « À Ouidah, je me suis senti chez moi. », a écrit El Malick Ndiaye. Une fois sorti, ses yeux ne pouvaient pas éviter l’imposante architecture de l’Église catholique devant laquelle il marque un arrêt. Le patron du perchoir de l’hémicycle sénégalais a exprimé sa joie de voir la cohabitation pacifique qui existe entre les trois religions sur un même périmètre. C’est dans cette réjouissance que sa visite s’est poursuivie.

Dans le pied d’un arbre d’Iroko

La prochaine étape de cette visite touristique a été la forêt sacrée de Kpassè, qui était autrefois la ferme du roi. Après avoir franchi le seuil du portail de cette forêt, l’honorable député a eu droit à la présentation des divinités sur les lieux ainsi qu’à l’historique de cette forêt sacrée et du règne du roi Kpassè, le nom que porte la forêt. D’après les explications du guide touristique, El Malick Ndiaye a noté que le roi était le deuxième souverain de Savi et fondateur du royaume houéda, qui, au milieu du XVIIᵉ siècle, disparut puis réapparut miraculeusement dans le pied d’un arbre d’Iroko, situé au cœur de la forêt, toujours debout jusqu’à présent. C’est au regard de ce mystère que la forêt tire sa sacralité et de nos jours, est un musée à ciel ouvert.

Les racines africaines

Les déclarations fortes du deuxième homme fort du Sénégal ont été faites à la dernière étape qui lui a rappelé Gorée, dans son pays d’origine : la Route de l’Esclave. En plein chantier, et partiellement ouvert aux touristes, le guide touristique a pu trouver les mots justes pour plonger l’homme de la Teranga dans le souvenir de la place des enchères de Ouidah, de la maison fleurie, de l’arbre de l’oubli, du Mémorial du Souvenir, de l’Arbre du Retour et de la Porte du Non-Retour. Justement la Porte du Non-Retour a tellement touché les racines africaines de la haute autorité sénégalaise qui n’a pas caché ses impressions de fin de visite.

Entre la Route de l’Esclave, à Ouidah, et l’île de Gorée, au Sénégal, le ressenti est le même selon le président du Parlement sénégalais. « Nous avons effectivement visité la Basilique Immaculée Conception de Ouidah, le temple des Pythons, la forêt sacrée de Kpassè avant de faire la Route de l’Esclave avec un parcours touristique extrêmement bien organisé. Nous avons le même ressenti quand il s’agit de la visite de Gorée au Sénégal. », a fait savoir El Malick Ndiaye. « On nous a expliqué comment nos ancêtres ont été capturés, triés et forcés dans des bateaux à voile pour aller rejoindre le continent américain. », a-t-il ajouté.

Pour le visiteur de marque, le passé qui a été retracé n’est pas aussi car il doit revigorer la nouvelle génération, pousser les jeunes dirigeants à relever les défis pour rendre un vrai hommage aux ancêtres dans le cadre de la résilience, de la résistance. « Les conditions étaient terribles. C’est pareil qu’à Gorée, avec le marquage forcé, surtout dans des conditions inhumaines. Comment ils étaient stockés dans des bateaux, entre autres. Mais ceci est un passé douloureux, effectivement, qui doit nous revigorer, nous pousser à relever les défis pour rendre un vrai hommage à nos ancêtres dans le cadre de la résilience, de la résistance, mais surtout aujourd’hui de la tolérance, en tout cas de développer nos différents pays et de garder nos enfants ici. », a soutenu El Malick Ndiaye.

Le jeune dirigent, l’un des trios au Pouvoir au Sénégal qui suscitent espoir pour leurs concitoyens et pour les africains, n’a pas fait langue de bois sur la migration des braves populations vers l’Occident. « Avant, on forçait nos braves hommes et femmes à rejoindre les États-Unis. Aujourd’hui, notre brave jeunesse brave la mer elle-même pour rejoindre l’Europe, les États-Unis, entre autres. », relève El Malick Ndiaye. « Ce qui veut dire que nous avons un grand rôle à jouer en tant qu’autorités, à savoir travailler ardemment pour le développement de nos pays, pour mettre nos populations dans des conditions beaucoup plus paisibles, mais surtout meilleures, afin de les maintenir ici pour changer qualitativement nos villes, nos pays, notre vécu tout simplement. », a-t-il insisté.

C’est dans cet esprit qu’il a reconnu et salué les efforts fournis par a gouvernance du Nouveau Départ et de la Rupture pour développer le tourisme qu’il qualifie de « mémoriel ». « Je dois aussi saluer les efforts qui ont été fournis par le président Patrice Talon et le gouvernement du Bénin, à savoir développer le tourisme que je pourrais appeler le tourisme mémoriel. Tout est en chantier parce qu’il veut faire de Ouidah la capitale touristique du Bénin. Et je pense que les autorités sénégalaises vont s’en inspirer. », a déclaré El Malick Ndiaye.

Dakar doit aller à l’école de Porto-Novo, en suivant le regard du président de l’Assemblée nationale du Sénégal. « J’inviterai d’ailleurs mon ami et frère, le ministre sénégalais du Tourisme, à venir effectuer une visite ici afin de transformer Gorée et tous les sites mémoriels du Sénégal avec un vrai parcours touristique, un bon aménagement et toutes les infrastructures qui conviennent pour développer ce tourisme-là, qui est l’un des piliers économiques de nos différents pays. », a affirmé El Malick Ndiaye qui termine, ce jour, dimanche 2 novembre, sa visite officielle de travail à l’Assemblée nationale du Bénin sous l’invitation de son homologue béninois, Col Louis Gbéhounou Vlavonou, à l’ouverture de la Deuxième session ordinaire de l’année 2025.

Soyez le premier a laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mission News Theme by Compete Themes.