Photo : Le Vénérable Suprême Évangéliste, Général Bertin Bada, Directeur de Cabinet Militaire du chef de l’État, Patrice Talon
La communauté des fidèles de l’Église du Christianisme Céleste (ECC) s’est réveillée ce lundi 8 décembre, dans la stupeur et la profonde tristesse. Au petit matin, le Vénérable Suprême Évangéliste Bertin Bada, Directeur de Cabinet Militaire du chef de l’État Patrice Talon, a annoncé à ses frères et devanciers la perte de son épouse, Berthe Bada, décédée des suites de ses blessures après l’attaque de leur domicile, dimanche 7 décembre. C’est le moment pour la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo, de saluer la mémoire d’une femme discrète mais engagée, souvent décrite comme un soutien fidèle dans les missions ecclésiastiques de son mari.
Une onde de choc au sein de l’Église
Dans un message empreint d’une douleur contenue, mais palpable, il a écrit :
« Chers Devanciers,
J’ai la douleur de vous faire part du décès ce dimanche 7 décembre au petit matin de ma chère épouse Berthe. Décès survenu des suites de ses blessures lors de l’attaque de mon domicile par une horde de militaires assaillants en prélude à la tentative de déstabilisation de nos institutions.
Priez pour l’élévation de son âme.
Bertin BADA. »
L’annonce a provoqué une onde de choc au sein de l’Église comme dans les cercles proches de l’officier, considéré depuis longtemps comme un serviteur loyal de l’État et un homme de foi discret mais résolu.
Un homme debout au milieu de la tourmente
Selon les éléments transmis, le coup d’État a échoué. Mais pour le Général Bada, la victoire institutionnelle n’efface en rien la tragédie intime qui l’a frappé. Mari, père et serviteur de la Nation, il porte désormais le poids d’une épreuve que nul n’aurait dû affronter. Joint tôt dans la matinée par la rédaction de differenceinfobenin.com du Groupe de Presse DIFFERENCE, il a livré quelques mots d’une sobriété et d’une dignité bouleversantes : « Mes devoirs mon Général ! Comment allez-vous ce matin ? »
Réponse : « Je ne peux pas vous dire que je vais bien puisque mes enfants et ma femme ont pris des balles ».
Un hommage qui dépasse les frontières de la foi
À la question sur son propre état, il répond simplement : « Ils (les putschistes) n’ont pas réussi à m’avoir. Moi, j’importe peu. C’est le pays qui compte. Je dois vous laisser, le devoir m’appelle ». Une phrase brève, nette, profondément militaire, mais surtout marquée d’un sens du sacrifice rare. Dans les heures qui ont suivi l’annonce, les témoignages de compassion ont afflué de toutes parts au sein de l’Église du Christianisme Céleste. Les fidèles évoquent un homme droit, profondément engagé, dont la foi éclairait les décisions autant que l’uniforme. Pour beaucoup, la disparition de son épouse dans des circonstances aussi violentes représente une blessure collective, un rappel douloureux de la fragilité humaine face aux convulsions de l’histoire.
Entre douleur et devoir
Alors qu’il traverse l’une des épreuves les plus sombres de sa vie, le Général Bertin Bada ne dévie pas de ce qu’il considère comme sa mission : protéger les institutions, servir la Nation, et rester fidèle à sa foi. Ni amertume, ni colère dans ses mots ; seulement la douleur nue d’un homme et la force d’un soldat. L’Église du Christianisme Céleste, à laquelle il a adressé son message, s’unit désormais dans la prière pour l’élévation de l’âme de Berthe Bada, pour la guérison de ses enfants blessés, et pour que la paix, la vraie, celle qui apaise les cœurs, revienne habiter les siens.


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