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Après le 7 décembre : La justice à l’épreuve d’une tentative de déstabilisation de l’État, les auteurs présumés devant la CRIET ce lundi, l’armée et la République endeuillées, le pays en quête de vérité

Photo : Le cerveau du 7 décembre, le lieutenant-colonel Pascal Tigri en cavale


Les militaires arrêtés à la suite de la mutinerie survenue le dimanche 7 décembre, seront présentés, ce lundi 15 décembre, au Procureur spécial près de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Alors que la procédure judiciaire s’enclenche, le principal instigateur présumé, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, demeure introuvable.

L’armée et la République endeuillées

Selon des sources sécuritaires, l’assaut mené par les mutins a ciblé plusieurs domiciles de hauts responsables militaires. Ces attaques ont endeuillé l’armée et la nation. L’épouse du Directeur de Cabinet Militaire du chef de l’État, le Général Bertin Bada, a été mortellement atteinte lors de l’attaque de leur domicile. Un soldat de la Garde républicaine a également perdu la vie lors de l’assaut contre la résidence du président de la République, Patrice Talon.

Identifier l’ensemble des acteurs impliqués

Les faits, qualifiés de tentative de coup d’État avortée, ont profondément choqué l’opinion publique. Les forces de défense et de sécurité ont rapidement repris le contrôle de la situation, procédant à plusieurs interpellations. Les investigations se poursuivent afin d’identifier l’ensemble des acteurs impliqués, leurs motivations et les éventuelles complicités, tant au sein qu’en dehors de l’institution militaire. La cavale du lieutenant-colonel Pascal Tigri, présenté comme le chef putschiste, alimente les interrogations.

Les autorités de Porto-Novo assurent toutefois que tout est mis en œuvre pour localiser le chef mutin et le traduire devant la justice. Dans ce contexte, une déclaration antérieure du locataire du Palais de La Marina, à Cotonou, faite au lendemain des événements du 1er mai 2019, résonne avec une force particulière. « Si quelqu’un veut porter atteinte à ma vie, personnellement, je peux lui pardonner. Mais celui qui va soulever le pays, causer la mort d’autres citoyens, chercher à déstabiliser le pays, faire du mal à la République, celui-là, jamais je ne le pardonnerai. Jamais ! », avait affirmé Patrice Talon.

Une question (…) au cœur du débat national

Au-delà de la procédure judiciaire désormais engagée, une question demeure au cœur du débat national : qu’est-ce qui a pu pousser des militaires à poser un acte aussi grave contre les institutions de la République ? Une interrogation à laquelle les enquêtes en cours devront apporter des réponses, alors que le pays aspire à la vérité, à la justice et à la préservation de la stabilité républicaine.

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