Photo : L’archidiocèse de Lomé
Les autorités togolaises n’attendent pas de voir la troisième, quatrième ou encore cinquième vague de la pandémie de Coronavirus en Afrique avant de prendre de nouvelles mesures nécessaires. Pourtant, à en croire Lomé, il y a une « stabilité relative » de la situation sanitaire causée par Coronavirus chez nos voisins de l’Ouest. L’application de nouvelle mesure prise par les autorités sanitaires du Togo, pour lutter contre la propagation de la maladie du siècle, s’étend désormais jusqu’aux lieux de culte. À partir donc du début du mois prochain, soit dans un peu moins de trois semaines, l’accès aux lieux de culte (toute religion confondue) sera conditionné d’un passe vaccinal ou du résultat d’un test PCR datant de moins de 72 heures. C’est ce qui est à retenir de la nouvelle mesure, rendue publique par le Ministère togolais de l’Administration Territoriale, qui « concerne tous les lieux de culte, sur l’ensemble du territoire, et s’appliquera à partir du 3 décembre 2021 ». Une mesure pour l’administration Gnassingbé de protéger les togolais face à l’ennemi invisible cruel et meurtrier mondial en cette période des fêtes de fin d’année où des rassemblements sont attendus. Rappelons qu’à ce jour, le pass vaccinal est obligatoire pour accéder aux administrations publiques dans le pays que dirige Faure Essozimna Gnassingbé depuis 2005 après la mort de son feu père, l’ancien président togolais Étienne Éyadéma Gnassingbé (1967 – 2005).
Mais étendre cette mesure dans les lieux de culte, ne recueille pas l’accord des fidèles religieux dont certains sont surpris. « Aujourd’hui, on constate que les marchés sont ouverts, les écoles sont ouvertes et on ne nous demande pas de pass vaccinal pour entrer dans ces lieux et ce sont toujours les lieux de cultes qui sont visés. Je pense que le problème est ailleurs. », indique Paul, un fidèle chrétien. Cette mesure, qui n’est pas encore entrée en vigueur, pousse déjà les responsables religieux à se rencontrer virtuellement avec une grande déception, notamment ceux de la conférence des évêques du Togo à l’image de leur président. « Nous avions dit clairement notre désaccord à un tel contrôle. Une telle décision n’est pas conforme à la pastorale de l’Église. », a exprimé Mgr Benoit Alowonou. « Malheureusement, nous nous rendons compte que nous sommes entendus, mais pas écoutés. », constate-t-il. Le prélat va loin en relevant plusieurs points d’ombre dont en occurrence quel togolais sera chargé de vérifier le passe ou le test à l’entrée des lieux de culte ? La rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE » n’ont pas la réponse ici à Porto-Novo. Dans l’attente d’éclaircissements, la conférence des évêques a déjà adressé une lettre au patron du Ministère togolais de l’Administration Territoriale. Du côté des fidèles chrétiens, la conférence leur demande d’être sereins en attendant la suite des événements.
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