C’est reparti pour des fermetures en France. « Le virus circule beaucoup dans ces endroits, parce que le port du masque y est difficile dans ces établissements ». C’est en ces termes que justifie la fermeture des discothèques dès vendredi 10 novembre prochain, pour une durée de 4 semaines, annoncée par le Premier ministre français, Jean Castex, ce lundi 6 décembre. Les fêtes de fin d’années se feront hors des boîtes de nuit cette année encore au regard la cinquième vague de Coronavirus portée par ses disciples Delta et Omicron. Parmi les derniers secteurs à retrouver une activité normale après les premières vagues de la pandémie, le secteur de l’évènementiel et boîtes de nuit a durement pâti de la crise sanitaire. « Il y aura un accompagnement économique des entreprises concernées. », a promis le chef du gouvernement français. L’argument de Jean Castex s’appuie sur une étude de l’Institut Pasteur sur les lieux les plus à risques de contamination. Entre le 23 mai et le 13 août derniers, les chercheurs ont étudié les schémas de contamination dans les lieux progressivement réouverts : établissements culturels, bars et restaurants, puis discothèques à partir du 9 juillet dernier, soumises au pass sanitaire.
Il convient de dire que si les musées et autres lieux du même genre semblent sans risque (ou avec un risque moindre) il n’en va pas de même avec les évènements d’ordre plus festifs, dans les bars, chez des particuliers ou dans les boîtes de nuit. « L’analyse a permis d’identifier les bars en intérieur et les soirées privées comme lieux de transmission du variant Delta chez les moins de 40 ans entre le 9 juin et le 9 juillet, avec un risque plus élevé pour les hommes comparés aux femmes. À leur ouverture, les discothèques ont également été des lieux de transmission », concluent les scientifiques, en soulignant au passage le rôle probable de l’Euro-2020 dans la diffusion du virus. Quant aux transports, souvent cités comme des lieux propices de contamination, le sur-risque d’infection existe bien, mais est considéré comme « modéré ». Il est plus grand (+30%) en cas de voitures partagées entre amis ou en famille (hors plateformes de co-voiturage) pour lesquelles aucun sur-risque n’a été observé. Dans le métro, le sur-risque d’infection est estimé à 20%. Bien loin de l’avion, où le sur-risque est évalué à +70%. Une mesure qui s’ajoute à celle entrée en vigueur ce week-end.
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