Photo : Le président français, Emmanuel Macron, et la Première ministre française, Elisabeth Borne
Politiquement, Emmanuel Macron n’est plus que l’ombre de lui-même ce soir. La Macronie signe un échec cinglant. Le président de la République française voulait réduire les extrêmes, c’est raté. La Première ministre française en position de faiblesse après le second tour alors que plusieurs ministres sont battus. Emmanuel Macron et Elisabeth Borne n’ont plus de majorité absolue après leur échec aux élections législatives. Cela s’est produit, ce dimanche 19 juin, à l’issue des résultats du second tour des législatives 2022, en France. « Je ferai tout dans les cinq années qui viennent pour qu’il n’y ait plus aucune raison de voter pour les extrêmes ». Emmanuel Macron a prononcé cette phrase le jour de sa victoire à la présidentielle française, le dimanche 7 mai 2017, devant la pyramide du Louvre, à Paris.
Un RN plus haut que jamais
Cinq and plus tard, c’est un échec qui ne dit pas son nom. Au-delà de s’être retrouvé au second tour, pour la deuxième fois, face à Marine Le Pen à la présidentielle française, c’est sous sa gouvernance que le parti de sa rivale politique, le Rassemblement National (RN) signe une victoire historique à l’Assemblée nationale française aux législatives, ce dimanche 19 juin 2022. Avec 90 députés du Rassemblement National, selon les premières estimations d’Ipsos-Sopra-Steria pour France Télévisions, l’extrême droite aura un groupe puissant, à égalité avec le parti venu en troisième position lors de la dernière présidentielle, La France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon. La NUPES, toute comprise obtient 156 sièges selon le même institut, soit à peine une soixantaine de sièges de moins que la coalition du chef de l’État français, « Ensemble! ». Une opposition puissante, allant de l’extrême droite à la gauche radicale, face à un camp présidentiel affaibli.
Les plus proches du président, origines de l’échec
Signe de cet échec, les plus proches d’Emmanuel Macron, emblématique président de l’Assemblée nationale sortante, Richard Ferrand, et le président du groupe parlementaire La République En Marche (LREM), Christophe Castaner, sont battus dans leur fief respectif, à savoir Finistère et Alpes-de-Haute-Provence. Deux symboles, poids lourds de l’Assemblée sortante qu’il faudra remplacer. Vendredi 17 juin, deux jours avant ce scrutin, un conseiller de l’exécutif français prévoyait déjà de sérieux problèmes pour le groupe En Marche. « Si Casta perd, on est dans la merde. », prévenait cette source à l’Élysée. L’élection à sa succession sera à suivre avec attention dans les tous prochains jours. Autre marqueur visible dès le début de journée, la ministre française de la Mer, Justine Bénin, a échoué en Guadeloupe, territoire français d’Outre-mer. Dans le Pas-de-Calais, en début de soirée de ce dimanche, c’est la ministre française de la Santé, priorité de Macron 2, Brigitte Bourguignon qui est battue face à la candidate du RN, Christine Engrand. Enfin, symbole du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron qui a pour mission « la planification écologique », Amélie de Montchalin, jeune ministre française de la Transition Écologique, est battue dans l’Essonne. Elles devront toutes démissionner du gouvernement Borne.
Quel avenir pour Elisabeth Borne ?
Autre point à surveiller, le groupe Horizons qui pourrait lui aussi affaiblir le gouvernement français si les ambitions de l’ancien Premier ministre français de la gouvernance Macron 1, Edouard Philippe, s’affichaient clairement en vue de 2027. Selon Ipsos, les Philippistes devraient être autour de 26 députés pour leur entrée au Palais Bourbon (Assemblée nationale française), comme Palais des Gouverneurs chez nous ici à Porto-Novo. Avec une majorité relative, la Première ministre française est en position de faiblesse. Réélue de justesse dans le Calvados, avec 53% de voix, talonnée de près par son adversaire NUPES, Noé Gauchard, qui échoue à 47%, Elisabeth Borne pourrait devoir affronter une motion de censure dès les premiers jours de son action à l’Assemblée nationale française. Car les groupes parlementaires d’oppositions, s’ils s’unissent, seraient en capacité de réunir une majorité absolue sur cette motion et ainsi faire tomber son gouvernement. En résumé, il convient de noter que le jeune dirigeant français, Emmanuel Macron, perd donc la majorité absolue qu’il avait et sera peut-être contraint (si ces derniers l’acceptaient) de gouverner avec Les Républicains (LR) qui est donné à 78 sièges avec l’UDI et les Divers droite dans les estimations d’Ipsos.
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