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France : Est-ce qu’Emmanuel Macron le savait ? La dissolution la plus ratée de l’histoire de la Ve République, c’était il y a 25 ans

Photo : le président français, Emmanuel Macron


Alors que le président français, Emmanuel Macron, fait peser la menace d’une dissolution de l’Assemblée nationale française, retour sur la dernière dans le pays. Un coup politique qui se retourne contre l’ancien président, Jacques Chirac. « Mes chers compatriotes (…) J’ai décidé de dissoudre l’Assemblée nationale ». Ce 21 avril 1997, lorsque le visage de Jacques Chirac apparaît à la télévision, les français ne comprennent pas pourquoi ils doivent retourner aux urnes. Le président vient, lui, de faire un pari politique risqué. En 1997, Jacques Chirac est élu depuis deux ans, il dispose d’une majorité très confortable à l’Assemblée nationale (issue du scrutin de 1993 qui avait conduit Édouard Balladur à Matignon), et les élections législatives ne sont prévues que pour l’année suivante.

Chirac… pas de la démission de Juppé, finir avec Jospin

Mais la popularité de son Premier ministre, Alain Juppé, est en chute libre après que sa volonté de réformer les retraites a provoqué des grèves spectaculaires dans le pays. Par ailleurs, la lutte contre le chômage, qui est son cheval de bataille, ne donne pas de résultats. L’année qui le sépare des prochaines élections législatives ne s’annonce pas plus radieuse, et Jacques Chirac veut donner un nouveau tournant à son action, pour poursuivre ses réformes, et conserver la confiance des français. Mais comment faire ? Le président n’imagine pas sacrifier son Premier ministre. Il pense plutôt à convoquer des élections législatives anticipées pour ne pas laisser le temps à la gauche de gagner du terrain d’ici 1998,  et conforter son action auprès des français.

1ère fois, un échec

Dissoudre l’Assemblée nationale, c’est un pari risqué, d’autant qu’à peine un an plus tôt, il tenait un tout autre discours. « La dissolution n’a jamais été faite dans notre Constitution pour la convenance du Président de la République. », assurait-il le 14 juillet 1996. Il est vrai que les deux précédentes (en 1981 et 1988) avaient uniquement servi au président élu (ou réélu) de se doter d’une majorité. Pour la première fois de l’histoire de la Ve République, la dissolution est un échec. Dans les urnes, le 25 mai et le 1er juin, la droite s’effondre passant de 472 à 251 députés. La gauche obtient la majorité absolue à l’Assemblée, et Jacques Chirac est contraint de nommer Lionel Jospin Premier ministre. C’est la dernière dissolution en date qui donne naissance à la troisième cohabitation de l’Histoire, la plus inattendue, mais aussi la plus longue.

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