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France : Emmanuel Macron prêt à dissoudre l’Assemblée nationale ? Son équipe joue à la temporisation

Photo : Le président français, Emmanuel Macron


En France, si de nouvelles élections législatives étaient décidées, le parti Renaissance est déjà « préparé » pour l’idée en gestation du président français. Une hypothèse encore loin d’être aussi tranchée. « Le parti est préparé à toute éventualité, dont la dissolution de l’Assemblée nationale. », assure ce dimanche 6 novembre dans le média français Journal du Dimanche (JDD), le chef de Renaissance, Stéphane Séjourné. Depuis que le mot a été lâché par Emmanuel Macron, en privé, le spectre d’un retour aux urnes plane. Il n’est cependant ni confirmé ni imminent, à en croire plusieurs ministres, hier. « Les français ne souhaitent pas une dissolution de l’Assemblée nationale. », soutient le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, sur le plateau de Dimanche en Politique. Le ministre français des Relations avec le Parlement réagissait ainsi à la publication dans le JDD de trois articles consacrés à cette éventualité.

« La dissolution est par nature dans l’air depuis que s’est constituée cette majorité relative. Moi, je considère que les termes ne sont pas posés aujourd’hui pour une dissolution. »

Marc Fesneau

Selon les informations de l’hebdomadaire français, un « protocole de dissolution » et des ressources financières sont prêts à être dégainés chez Renaissance. « La question n’est plus de savoir s’il y aura une dissolution, mais quand ? », résument nos confrères français. Aucun ministre invité des émissions politiques de ce dimanche n’a voulu confirmer. Au contraire, à en croire le ministre français de l’Agriculture, la tendance est plutôt à la temporisation. « La dissolution est par nature dans l’air depuis que s’est constituée cette majorité relative. Moi, je considère que les termes ne sont pas posés aujourd’hui pour une dissolution. », relativise Marc Fesneau, dans l’émission Questions politiques. « La dissolution n’a été brandie par Emmanuel Macron qu’en cas de blocage complet du Parlement. », insiste de son côté Olivier Véran sur France 3« Or, pour l’instant nous n’avons aucun des stigmates de ce blocage. », fait-il valoir.

« Je constate que les travaux à l’Assemblée et au Sénat avancent… »

Gérald Darmanin

Ce qui a permis au ministre français de l’Intérieur de renchérir. « Je constate que les travaux à l’Assemblée et au Sénat avancent. L’assurance chômage a été adoptée, le texte sur les énergies renouvelables a été adopté au Sénat pourtant la majorité ne nous y est pas favorable. Le texte sur la modernisation du ministère de l’Intérieur (…) a été voté très largement au Sénat et largement en commission. », a souligné Gérald Darmanin dans Le Grand Rendez-vous de CNews/Europe1, dans un avis partagé par ses collègues de l’Agriculture et des Relations au Parlement. Mais qu’en sera-t-il pour la controversée réforme des retraites en début d’année prochaine ? Le projet de loi sur l’immigration ? « Ne présumons pas. », tempère en réponse, Gérald Darmanin.

« La dissolution est un pouvoir qui appartient au président de la République, seul. C’est à lui de s’exprimer. »

Gérald Darmanin

Le patron des flics français veut encore croire à de possibles « compromis », notamment sur le texte réformant les lois migratoires. Marc Fesneau évoque, lui, un « point d’équilibre » à trouver, par exemple sur la loi sur les énergies renouvelables, tandis qu’Olivier Véran veut voir dans la majorité relative issue des élections le souhait des électeurs de « pousser à avoir des démarches d’accord transpartisan, à être capable de sortir un peu des postures »« La dissolution est un pouvoir qui appartient au président de la République, seul. C’est à lui de s’exprimer. », a résumé Gérald Darmanin.

« S’il y a une alliance pour faire tomber le gouvernement de la part de groupes qui ne peuvent pas gouverner ensemble, revenir aux urnes peut être un chemin. »

Élisabeth Borne

Après les mots d’Emmanuel Macron lors d’un dîner avec les cadres de la majorité en septembre dernier, c’est la Première ministre française qui a remis une pièce dans la machine le dimanche 30 octobre dernier, dans une interview à un journal portugais. Fustigeant l’absence de majorité, même en cas d’accord entre la Nupes et le RN (hypothèse que les deux camps excluent catégoriquement), Élisabeth Borne a estimé que « s’il y a une alliance pour faire tomber le gouvernement de la part de groupes qui ne peuvent pas gouverner ensemble, revenir aux urnes peut être un chemin ». Face donc à cette menace, l’opposition choisit d’afficher son indifférence. « Chiche ! » avait lancé l’ex-présidente du Rassemblement Nationale (RN), Marine Le Pen, à Emmanuel Macron, tandis que la NUPES se dit sans peur face à un possible retour aux urnes. Quant aux Républicains, ils restent sur leurs gardes, tout en rappelant à l’exécutif qu’« en cas de dissolution, ce serait lui qui serait en faute parce qu’il n’aurait pas été capable d’organiser le dialogue », selon les déclarations dans Le Parisien de leur chef dans l’hémicycle français, Olivier Marleix.

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