Photo : Les militaires annonçant le coup d’état sur la télévision nationale Gabon 24, ce mercredi 30 août
Il a allongé ses pieds tout droit dans ses bottes jusqu’à en Afrique Centrale. Après le Burkina-Faso, la Guinée, le Mali et le Niger, en Afrique de l’Ouest, un pays du Centre du continent vient d’être attrapé par le virus de coup d’état, comme vous pouvez l’entendre dans la vidéo en tête de notre article. Le Gabon, dirigé par une famille depuis plus d’un demi-siècle, vient de faire son entrée dans le cercle militaires au pouvoir en attendant le tour de son frère, Cameroun. En effet, sur la chaîne de télévision nationale, Gabon 24 (abritée au sein de la présidence), les militaires ont annoncé, ce mercredi 30 août, dès les premières minutes de la journée, l’annulation des élections générales dont la présidentielle au terme de laquelle Ali Bongo Ondimba a été déclaré réélu quelques heures plus tôt. Le président Ali Bongo Ondimba a depuis été placé « en résidence surveillée et est entouré de sa famille et de ses médecins. », ont précisé les putschistes. L’un de ses fils a été arrêté, pour « haute trahison ».
Les putschistes ajoutent également la dissolution des institutions au Gabon, du gouvernement à l’Assemblée nationale en passant par la Cour constitutionnelle. « Nous mettons fin au régime en place. », a déclaré la douzaine de militaires gabonais sur les écrans de Gabon 24. La junte a aussi indiqué que les frontières du pays sont fermées. « Une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos, nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place. », lance l’entourage militaire. Il convient de relever que le président déchu, Ali Bongo Ondimba, sorti vainqueur de la dernière présidentielle avec 64,27% des suffrages exprimés, reprenait le pouvoir pour un troisième mandat consécutif de cinq ans depuis la mort de son feu père Omar Bongo Ondimba, le 8 juin 2009, à Barcelone, en Espagne. Il avait dirigé le Gabon du 2 décembre 1967 à sa mort, soit le 8 juin 2009, après avoir été vice-président du pays sous le mandat de Léon Mba.
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