Photo : Le Directeur Général de l’ANAN, Alain Hinkati, à Cotonou, ce mardi 12 novembre
C’est une initiative noble : le projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours, un programme qui couvre la période 2024-2028. L’idée de débattre sur l’avantage du projet afin de susciter l’éveil des consciences au sens des défis qu’attendent les régions du Bénin pour sa meilleure concrétisation est très ingénieuse de la part de l’Agence Nationale sur l’Alimentation et la Nutrition (ANAN). Le premier responsable de la structure étatique sous tutelle de la Présidence de la République, a convié les principaux acteurs impliqués dans le chantier de l’éradication de la faim dans notre pays à un important Forum. Alain Hinkati, à travers le Forum national sur la nutrition au Bénin, a montré sa stratégie de jeter de la lumière sur la vision du chef du gouvernement béninois, le président Patrice Talon. Celle de bâtir une Nation où ses concitoyens de génération future peuvent grandir, s’épanouir à plus d’avoir des rêves plus grands que les siens d’aujourd’hui. Et ceci, en toute sécurité contre la malnutrition et les carences nutritionnelles. Une vision, faut-il le rappeler, appuyée par les mesures phares de la gouvernance Talon, il y a quelques mois, soit en juillet dernier, en adoptant la Politique Nationale d’Alimentation et de Nutrition.
L’une de ces mesures phares de cette politique est bien le Projet de Supplémentation Nutritionnelle des 1000 premiers jours. Programmé sur une période de quatre années, l’initiative a été officiellement lancée ce mardi 12 novembre à Cotonou. Placée sous la présidence du Ministre d’État, chargé du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale, la cérémonie d’ouverture des travaux dudit Forum a connu la présence des Partenaires Techniques Financiers (PTF) engagés aux côtés de l’État béninois pour la cause nutritionnelle et alimentaire. Elle a également fait déplacer d’autres partenaires locaux, décideurs et membres du gouvernement dans la capitale économique béninoise. Ce mardi, Abdoulaye Bio Tchané, représentant le chef de l’État, Patrice Talon, a noté avec un intérêt particulier, le Directeur Général de l’ANAN non seulement sur la généralisation du projet, mais aussi sur son aboutissement, et surtout sur son processus de préparation inclusive avec l’association de l’ensemble des Partenaires Techniques Financiers (PTF). « Investir différemment dans la petite enfance afin de préparer une nouvelle génération de citoyens dotés de capacité mentale et physique adéquate, et ainsi, capable de contribuer de manière significative au développement économique et social de notre pays. », a pointé du doigt, Alain Hinkati, comme défi que chacun d’eux doit relever.
Un défi bien retenu par les PTF privilégiés du gouvernement du Bénin dans sa politique nutritionnelle et alimentaire. Leur représentant n’est pas allé par quatre chemins pour saluer l’initiative. « Nous saluons le leadership du gouvernement du Bénin qui a décidé d’en finir avec la malnutrition, mettant un focus sur la fenêtre des 1000 jours afin de maximiser l’impact et créer ainsi un continuum avec le programme des cantines scolaires qui a déjà fait ses preuves. », a exprimé Ousmane Niang, faisant remarquer qu’ « aucune institution ne peut parvenir seule à réduire la malnutrition chronique chez les enfants ». Le sénégalais n’a pas manqué de rappeler les progrès réalisés par le Bénin en matière de santé maternelle et infantile et de lutte contre la malnutrition. Le fonctionnaire onusien a tout de même indiqué que les indicateurs de la nutrition restent encore préoccupants dans le pays. D’où l’assurance de l’engagement des PTF à soutenir le Bénin dans ses efforts de faire de la nutrition, en particulier celle des mères et des enfants, une priorité transversale qui améliore les conditions de vie de la population en ligne avec sa vision de développement à la région 2030 et les Objectifs du Développement Durable (ODD).
155 milliards de francs CFA
Ayant également suivi religieusement les partenaires au développement qui accompagnent les actions du Nouveau Départ du Bénin, le deuxième homme fort de l’exécutif que dirige le chantre de la Rupture a permis aux différents acteurs participants au Forum de noter que le projet a été imaginé et impulsé par le chef de l’État béninois, le président Patrice Talon lui-même. Et le Ministre d’État, chargé du Développement et de l’Action Gouvernementale de préciser l’objectif principal du projet ambitieux. « Il vise à améliorer l’état nutritionnel des enfants de 0 à 2 ans. », a déclaré Abdoulaye Bio Tchané. D’un coût global de 155 milliards de francs CFA, soit environ 300 millions de dollars US, les objectifs spécifiques du projet sont entre autres, la fourniture des suppléments nutritionnels à 75% des femmes enceintes et allaitantes ; la fourniture des suppléments nutritionnels à 75% des enfants de 6 à 23 mois et la prise en charge de 360000 enfants moins de 5 ans souffrant de malnutrition aiguë sans complication. Il faut dire que la priorité sera donnée à 46 communes sur les 77 que compte le Bénin pour la mise en œuvre du projet entre 2024 à 2025 avant d’être déroulé sur l’ensemble du pays de 2026 à 2028. Le déroulement se fera à travers la formation des professionnels de santé ; des campagnes de sensibilisation pour encourager l’utilisation des suppléments nutritionnels et l’organisation de foyer d’apprentissage et de séances de récupération nutritionnelle pour les cas de malnutrition aiguë. Il convient de noter que ce projet ambitieux a déjà impacté la zone sanitaire des « 3A ». Son extension sur tout le pays donnera une autre dimension importante de lutte contre la malnutrition et permettra notamment d’améliorer les conditions de vie des femmes en occurrence celles enceintes et des enfants. Il est à souligner que le dernier acte qui a marqué le Forum a été la présentation de la politique nationale d’alimentation et de nutrition 2024-2033. À signaler que cette rencontre est la première grande initiative de l’Agence Nationale sur l’Alimentation et la Nutrition (ANAN) après le transfert de la gestion du programme des cantines scolaires précédemment assuré par le Programme Alimentaire Mondial (PAM).
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