Theresa May et Jean-Claude Juncker ont annoncé un nouvel « instrument conjoint » sur le Brexit, ce 11 mars 2019 à Strasbourg. Cette réunion de Strasbourg entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne avait pour objectif de trouver un texte plus consensuel que celui qui avait été massivement rejeté le 15 janvier dernier par le parlement de Westminster. La première ministre britannique, Theresa May, avait donc pour but non seulement d’infléchir la position de l’Union Européenne, mais et aussi de convaincre les députés du bien-fondé de ce qu’elle obtiendrait de cette rencontre pour obtenir le « Pour » de ces élus britanniques ce mardi 12 mars 2019.
Pour sa part, le vice-Premier ministre britannique, David Lidington, a promis aux députés britanniques la présentation de deux documents à l’en croire. « Le premier confirme que l’UE ne pourra pas piéger le Royaume-Uni dans le filet de sécurité indéfiniment », a précisé le dirigeant britannique. Il fait référence au dispositif qui prévoit le maintien, en dernier recours, du Royaume-Uni dans une union douanière pour éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord. « L’instrument commun reflète l’engagement du Royaume-Uni et de l’UE à travailler au remplacement du filet de sécurité avec des arrangements alternatifs d’ici décembre 2020 », a expliqué David Lidington. Ce dernier a appelé le corps législatif à voter en faveur de l’accord qui vient d’être ainsi « amélioré » et qui leur sera présenté ce mardi 12 mars 2019 au parlement.
Le vice-premier ministre britannique a affirmé que « ce sera le seul accord sur la table ». « Demain vous aurez à faire un choix fondamental, voter pour cet accord amélioré ou plonger le pays dans une crise politique », mettait-il en garde la veille de ce vote. Du côté de l’opposition, on appelle à voter contre. À l’image de Jeremy Corbyn, le chef du Labour, premier parti d’opposition britannique, qui a appelé les députés à voter une nouvelle fois contre l’accord de Brexit, malgré les « changements » annoncés par Theresa May. « L’accord annoncé ce soir avec la Commission Européenne ne contient rien qui ressemble aux changements promis au parlement par Theresa May », a-t-il déclaré dans un communiqué. L’opposant reproche à la dirigeante britannique d’être conservatrice et surtout d’avoir « joué la montre » à dix huit (18) jours de la date prévue du Brexit. Il faut rappeler que les élus britanniques avaient massivement rejeté l’accord conclu par Theresa May fin novembre avec Bruxelles. C’était mi-janvier, renvoyant ainsi la première ministre à la table des négociations.
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