Si au Bénin, les syndicats d’enseignants ne peuvent plus appeler à manifester, eh bien en France, c’est encore possible. Et là-bas, les enseignants sont en colère. En grève depuis plusieurs jours, ces fonctionnaires se mobilisent contre la « réforme Blanquer ». Ce samedi 30 mars, les syndicats d’enseignants ont appelé à manifester partout dans le pays. Un appel bien suivi car les enseignants étaient plusieurs milliers partout en France, à l’appel de leurs syndicats. Ils protestent contre la « réforme Blanquer », du nom du ministre de l’Éducation Nationale.
Selon la presse française, d’après le Snuipp-FSU, premier syndicat dans le primaire, les manifestants étaient près de 3.000 à Lyon ; 2.500 à Nantes ; 2.000 à Toulouse ; 2.000 à Rennes ; 1.100 à Clermont-Ferrand ; 800 à Niort ; 500 à Poitiers, Montpellier, Metz ; 500 à Périgueux ; et 450 à La Roche-sur-Yon. Près de 14.000 manifestants à la mi-journée selon les syndicats.
La pomme de discorde
L’un des points de désaccord porte sur « l’école de la confiance », qui suscite la défiance du monde enseignant français. Les syndicats contestent notamment l’article 1 du projet de loi, qui mentionne le devoir d’ « exemplarité » des personnels de la communauté éducative. Pour certains, c’est tout simplement un moyen de rappeler à l’ordre ou de sanctionner des enseignants qui critiqueraient l’institution. Le vote de l’instruction obligatoire à trois ans fait également grincer des dents, en obligeant les municipalités à financer la mesure pour les maternelles privées.
Mais c’est un amendement au « projet de loi Blanquer qui a mis le feu aux poudres. À en croire la presse française, si ce projet de loi est adopté, il donnera naissance à des « établissements publics des savoirs fondamentaux », dont l’objectif sera de rassembler en une seule entité un collège et une ou plusieurs écoles du même secteur. Ce qui fait redouter à certains enseignants, la disparition des directeurs d’école. Il faut rappeler que le texte a été voté le 19 février 2019 par l’Assemblée nationale française et doit encore passer en mai prochain devant le Sénat.
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