(Photo : L’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), au centre d’une polémique qui a tourné à l’avantage de l’Espérance de Tunis – Source : Agence française de presse – AFP)
L’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) a certainement donnée une image qui restera gravée dans les annales des finales de la Ligue des champions africaine, ce vendredi 31 mai à Radès. En effet, le Wydad Casablanca a refusé de reprendre le jeu face à l’Espérance Tunis après un but refusé sans recours au VAR. Ce qui a connu le sacre des tunisiens (1–0) en finale retour, au bout d’un match d’une heure seulement, et 90 minutes pour son interruption à l’issue d’une grande confusion liée à une panne de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR). C’est l’Espérance Tunis qui ouvre le score par Mohamed Youcef Belaïli à la 42è minutes. Puis l’égalisation des marocains par Walid El Karti (60ème minute) pour Wydad Casablanca qui a été invalidée par l’arbitre, visiblement pour hors-jeu. Bonjour la confusion.
Les Marocains ont réclamé la vérification par la VAR. En vain. La VAR était en panne, selon l’AFP. Furieux, et échaudés par le match aller déjà marqué par la controverse nulle (1–1), ils ont alors décidé de quitter l’air de jeu. S’en est suivi quelques échauffourées appuyées par des bouteilles d’eau lancées sur la pelouse. Une ambiance qui a poussé l’intervention des forces de l’ordre. L’ambiance s’est ensuite calmée, pour laisser place à une longue séquence de temps suspendu. On aurait dit un parlement avec d’interminables palabres sur le terrain entre des officiels de la CAF, des membres des staffs et des deux équipes maghrébines finalistes. Tout se passait devant l’œil vigilant du président de la Confédération Africaine de Football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad. Ce dernier est lui-même descendu de la tribune pour se mêler aux discussions, avant de reprendre sa place, a constaté l’AFP. Au bout d’une heure et demie, l’expérimenté arbitre gambien Bakary Gassama, est revenu au centre du terrain et a sifflé le dernier coup de sifflet de la finale de la Ligue des champions africaine saison 2018-2019 au grand bonheur des joueurs de l’Espérance.
La CAF se réunit en urgence le 4 juin
Tardivement dans la nuit, puisque le match aussi avait débuté tard, à 23h00 (21h00 GMT), en raison de la rupture du jeûne musulman, la Confédération Africaine de Football (CAF) a confirmé sur sa page Twitter le score de 1–0. Puis le trophée a finalement été remis aux joueurs de l’Espérance, qui décrochent ainsi le quatrième titre du club (après 1994, 2011 et 2018). Mais l’ambiance dans laquelle s’est déroulée cette finale n’a pas pour autant plu au président de la CAF. Dans un communiqué, l’instance dirigeante du football africain a annoncé que son président avait décidé, « suite aux événements » et « l’arrêt du match », de convoquer « un comité exécutif d’urgence le mardi 4 juin pour débattre des issues réglementaires à réserver à cette rencontre ».
Faut-il le rappeler que le match aller de la finale avait déjà été aussi marqué par la confusion, et un sentiment d’injustice pour les marocains de Wydad. L’arbitre égyptien Gehad Grisha qui officié le match avait d’ailleurs été suspendu de six mois par la CAF pour « performance faible ». Ces lacunes observées au cours de ces deux matches de la finale de la compétition phare de clubs en Afrique, il faut le dire, interviennent à 20 jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Égypte. « Ce qui s’est passé aujourd’hui dans le match entre l’Espérance et Al-Wadad en finale de la Ligue africaine des champions aura un impact négatif sur la réputation du football africain. L’Afrique vit toujours dans un monde isolé de la planète », a twitté Essam El-Hadary, légendaire gardien des Pharaons d’Egypte.
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