Photo : Les chefs d’État de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest réunis en sommet extraordinaire à Ouagadougou – Source : Présidence du Bénin
Au terme du sommet extraordinaire tenu ce samedi 14 septembre à Ouagadougou, capitale du Burkina-Faso, et consacré à la lutte contre le terrorisme dans l’espace de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les chefs d’État de la communauté ont défini un programme d’action allant de 2020 à 2024 pour mieux contrer les djihadistes. Cette nouvelle approche de faire face à l’expansion de la violence terroriste dans la sous-région, ne met pas sous veilleuse la force conjointe du G5 Sahel. La preuve, les modalités de ce programme d’action qui se veut être la priorité des priorités aux yeux des dirigeants ouest-africains ne sont pas encore validées à Ouagadougou ce week-end. Elles seront approuvées lors du prochain sommet de la CEDEAO qui se tiendra à Abuja au Nigeria fin 2019.
Cette contribution financière démontre notre engagement à faire la différence.
De ce qui résulte de la réunion extraordinaire de Ouagadougou ce week-end, les dirigeants de la communauté de l’Afrique occidentale ont annoncé que la CEDEAO va mobiliser un fonds financier de 900 millions d’euros, soit un milliard de dollars. Selon le chef de l’État nigérien et président en exercice de la CEDEAO, ce fonds est l’expression de leur engagement au regard de la gravité de la situation sécuritaire dans la sous-région et il faut une différence. « Cette contribution financière démontre notre engagement à faire la différence. », a fait savoir Mahamadou Issoufou. Pour son homologue qui a accueilli ce sommet extraordinaire, tout les pays doit mettre la main à la pâte. « Nous allons mobiliser ces ressources sur cinq ans à partir de 2020. Le président de la Commission de la CEDEAO, l’ivoirien Jean-Claude Brou, va regarder comment chaque pays va participer au financement du mécanisme. », a renchéri le chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.
À en croire nos sources à Ouaga, l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) va décaisser 500 millions de dollars. À cet effet, dans les jours à venir, une réunion où un comité technique va préciser le mode de financement du reste d’un milliard de dollars. Mais un membre du gouvernement d’un État de l’espace communautaire voit déjà ce qui peut en être. « Des prélèvements communautaires pourraient être privilégiés. », a envisagé un ministre présent à ce sommet. Il convient de relever qu’au vu de la présence du Tchad, un État de l’Afrique central, le chef de l’État tchadien, Idriss Deby Itno était l’invité de la Commission de la CEDEAO à Ouagadougou ce samedi. Il en était aussi de même pour la Mauritanie. Ces deux États présents au sommet extraordinaire de la CEDEAO, faut-il préciser, appartiennent non seulement à la force conjointe du G5 Sahel mais et aussi au Bassin du Lac Tchad. Ils se disent également prêts à contribuer à la mobilisation financière.
[…] convient de rappeler que lors de leur réunion du Sommet de la CEDEAO, le 14 septembre dernier à Ouagadougou, les chefs d’État et de Gouvernements ont adopté un plan d’action 2020-2024 et aussi de la […]