Le Bénin, est, depuis la deuxième semaine de ce mois d’octobre, un pays idéal pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En effet, du 14 au 18 octobre, Cotonou, la capitale économique du pays a accueilli la formation des Points Focaux nationaux du Règlement Sanitaire International (RSI) sur le SPAR ; entendez en anglais States Parties Annual Reporting. Cette formation organisée par l’OMS à Azalaï Hôtel de La Plage au profit des 47 pays membres de l’Organisation, intervient après celle des formateurs de l’OMS AFRO sur la Surveillance Intégrée des Maladies et Riposte (SIMR) à travers la préparation de la surveillance et la gestion des épidémies et autres urgences en santé publique. Faut-il rappeler que lors de la 69ème session du comité régional de l’OMS Afrique, qui s’est tenue du 16 au 23 août dernier à Brazzaville, la capitale congolaise, tous les 47 pays membres de l’Organisation Mondiale de la Santé Bureau Afrique (OMS AFRO) ont, à l’unanimité, adopté à cette réunion statutaire capitale pour l’OMS, une stratégie capitale pour les dix (10) prochaines années.
Donc, dans le but d’acheminer cette stratégie décennale, l’OMS outille les acteurs intervenant dans la santé publique, notamment au niveau du Règlement Sanitaire International (RSI). Alors, cinq jours durant, les Points Focaux nationaux du RSI ont vu leurs capacités renforcées par le SPAR qui n’est rien d’autre en français que le Rapport annuel de capacité du pays à soumettre chaque année. Il faut dire que cette formation a permis aux Points Focaux du RSI de voir les nouvelles directives que l’OMS a mis à leur disposition ; ceci à travers plusieurs panels axés sur l’environnement OMS et animés par les facilitateurs venus de Genève et de Lyon. Notons que la formation de Cotonou a permis aux Points Focaux nationaux de renforcer leurs capacités au plan opérationnel. Également, elle leur a non seulement permis de comprendre les différentes phases et le mode opératoire mais aussi et surtout de savoir répondre aux questions afin de produit le rapport annuel au niveau de leur différent pays. Ces Points Focaux étant appelés à coordonner le RSI dans chaque pays membre de l’OMS, le renforcement des capacités est donc nécessaire à travers des outils dont le Micro Learning, entre autres.
Soulignons que pour atteindre l’objectif, l’OMS a intégré plusieurs structures étatiques de chaque pays dans lesquelles les Points Focaux sont désignés. Ainsi, au Bénin par exemple, hors mis le Ministère de la Santé (MS), on peut citer le Ministère des Infrastructures et du Transports (MIT), le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP), entre autres. Les associer est-il important ? « Représentant le secteur du Transport, cela est capital et vient à point nommé. Le secteur du transport peut s’en réjouir. Parce que, le transport, comme vous le savez, est un maillon essentiel et l’un des moyens les plus utilisés en ce qui concerne la circulation d’une infection. », a expliqué le Point Focal national RSI/MIT, Rodrigue Nonvignon Dossou. « Lorsqu’une infection ne se déplace pas d’un point A à un point B, il ne peut pas y avoir propagation. Donc il est important qu’en matière de transport, nous réfléchissions avec eux et apportons notre contribution pour que la santé de nous les Béninois soit au beau fixe. », a-t-il précisé.
Pour son compatriote du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP), l’importance sera forte au regard de l’existence de l’Agence Nationale de Protection Sociale (ANPS) dans cette structure étatique. « Toute pandémie est expansive. Donc le ministère de l’Intérieur, avec tout son staff, a besoin de sécuriser, d’être présent et de participer à la gestion de tout ce qui est pandémie. Mon agence (ANPS, ndlr) est la structure gouvernementale qui gère les catastrophes. La pandémie fait partie aussi des catastrophes. Voilà l’importance. », a fait comprendre le Point Focal national RSI/MISP, Athanase Akitikpa. Le mot intérieur va encre sortir au cœur des explications. « Cette formation a été une occasion en or. Parce qu’elle nous a permis d’actualiser nos connaissances. De retour dans nos pays nous allons évaluer la mise en œuvre du RSI et voir comment nous allons travailler avec le gouvernement pour améliorer ces capacités afin que nous soyons assez rassurés pour pouvoir faire face à des menaces de maladie de santé publique qui arrivent non seulement sur notre continent mais à l’intérieur de nos pays. », a confié le Coordonnateur de l’équipe des urgences de l’OMS en République Centrafricaine, le camerounais Dr Richard Fotsing.
Le choix porté sur le Bénin par l’OMS pour organiser cette formation régionale a une raison. « Nous avons choisi le Bénin parce que le pays est stable. Après, il y a plusieurs pays membres de l’OMS qui n’ont pas besoin de visa avant de rentrer au Bénin. Donc c’était un lieu idéal pour faire cette formation. », a déclaré l’Agent technique de l’OMS, Vibhuti Khara, avant de remercier le gouvernement béninois. « Je voudrais dire que nous avons passé une très bonne semaine ici à Cotonou. Le Bénin est un beau pays, très accueillant et notre formation a été une bonne réussite. Je remercie infiniment le gouvernement du Bénin et son président M. Patrice Talon. », a-t-elle fait remarquer. Il est à retenir que depuis 2013, c’est la première fois que l’OMS organise cette formation internationale et au Bénin.
[…] Dr Raoul Saïzonou. Il convient de noter que cette formation intervient après celles sur le SMIR et le RSI, tenues respectivement du 7 au 11 octobre et du 14 au 18 octobre dans la même ville côtière du Bénin au même lieu Azalaï Hôtel de La […]