(Photo : Le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l’Organisation Mondiale de la Santé)
Depuis 1976, la dixième et la plus grave épidémie enregistrée sur le territoire de la République Démocratique du Congo (RDC), est Ebola. L’épidémie de fièvre hémorragique a été déclarée en août 2018 dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri (est du pays). Au vue des chiffres macabres (près de 1 200 morts depuis août 2018) enregistrés dans le pays et qui font froid dans le dos, ce lundi 20 mai, le chef de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a appelé à l’union contre l’épidémie d’Ebola dans le plus grand pays de la Francophonie au monde, dirigé par le président Félix Tshisekedi. Le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de la cérémonie d’ouverture de la 72ème Assemblée de l’OMS, l’organe décisionnel suprême de cette agence spécialisée de l’ONU, a qualifié le virus d’« ennemi public numéro ».
À en croire le patron de l’Organisation, Ebola va à une vitesse de croisière. « J’ai rencontré le président de la RDC et des responsables de l’opposition. Nous avons parlé ensemble des mesures à mettre en place pour lutter contre cette flambée parce qu’Ebola est l’ennemi public numéro un. A moins que nous nous unissions pour mettre un terme à cette flambée, on court le risque qu’elle se répande et qu’elle coûte encore beaucoup plus cher et qu’elle soit encore beaucoup plus agressive. », s’est préoccupé le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus. L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui sévit actuellement en République Démocratique du Congo depuis 2018, est la deuxième la plus importante après celle en Afrique de l’Ouest de 2014-2016 qui a fait plus de 11 000 morts en Guinée, en Sierra-Leone et principalement au Libéria du président Georges Weah.
Des personnels de santé face à des difficultés
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), quelques 1 160 décès pour 1 760 cas confirmés et probables ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie en août 2018 en RDC. « Jusqu’à maintenant, cette flambée ne s’est pas étendue au-delà de deux provinces », a fait savoir le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a relevé que « le risque de propagation reste très élevé ». Il faut souligner qu’au cours des dernières semaines, le nombre de nouveaux cas a fortement augmenté. L’insécurité grandissante dans la région où l’épidémie fait rafle, avec la présence active de plusieurs groupes armés, rend pénible la tâche pour les travailleurs humanitaires qui font face à des résistances et à des violences. D’après l’OMS, une partie des habitants sont dans un déni de la maladie et s’opposent parfois avec violence aux enterrements sécurisés pour éviter la propagation du virus. « Depuis le mois de janvier, il y a eu des dizaines d’attaques menées contre des structures de santé dans le Nord-Kivu » , a détaillé le chef de l’OMS. « Chaque attaque donne au virus un avantage et empêche les intervenants d’agir. », a indiqué le patron de l’Organisation. Il a aussi précisé d’avoir convenu avec le Conseil de sécurité d’un « renforcement de l’action à l’échelle de tout le système des Nations unies ».
Le virus « Ebola n’est pas la seule urgence dans le monde », a reconnu le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus ce lundi. Le chef de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n’est pas allé par quatre chemins pour appeler les pays à adopter au cours de l’Assemblée mondiale, le budget proposé pour la période 2020-2021, qui s’élève à 4,8 milliards de dollars (4,3 milliards d’euros), soit près de 420 millions de plus que le précédent. À l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 72ème Assemblée de l’OMS qui se déroule actuellement du 20 au 28 mai 2019 à Genève en Suisse, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, a aussi annoncé la nomination de divers ambassadeurs de bonne volonté. Au rang de ces derniers, la mère de la chanteuse Cynthia Germanotta plus connue sous le nom de scène Lady Gaga. Celle-ci a été nommée ambassadrice pour la santé mentale.
[…] réjouit l’agence onusienne pour la santé dont le siège est à Genève en Suisse. Rappelons que l’épidémie d’Ébola a été déclarée « urgence de santé publique mondiale » par l’OMS le 17 juillet […]