Parlement de la CEDEAO : Moustapha Cissé Lo appelle Muhammadu Buhari à rouvrir les frontières

Photo : Moustapha Cissé Lo, président du Parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest

L’appel du parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Nigéria tomberait-il dans les oreilles de sourd ? Wait and see, dit-on à Abuja. La situation de la fermeture des frontières de la première puissance du continent préoccupe le peuple de la CEDEAO. Lors de l’ouverture de la deuxième (2ème) session extraordinaire du Parlement de la communauté ouest-africaine lundi 16 septembre au Libéria, le président de l’institution, le sénégalais Moustapha Cissé Lo a dans son discours d’ouverture de la session, exhorté le président du Nigéria à rouvrir ses frontières avec ses voisins.

« Les causes profondes de cette situation récurrente doivent être étudiées en vue de trouver une solution permanente. »

Selon le président du Parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le peuple ouest-africain invite Muhammadu Buhari à respecter les accords de libre-échange de la communauté en ordonnant la réouverture des frontières terrestres et maritimes de son pays avec ses voisins. A en croire Moustapha Cissé Lo, la décision d’Abuja de fermer les frontières viole le protocole des accords de libre circulation des personnes et des biens de la CEDEAO, que le Nigéria a ratifié en étant membre de la communauté. « Les causes profondes de cette situation récurrente doivent être étudiées en vue de trouver une solution permanente », a déclaré le sénégalais au perchoir de l’hémicycle de la CEDEAO au Libéria, pays de la star et légende du football africain George Weah.

Le parlementaire ouest-africain a par ailleurs relevé que fermer les frontières d’un pays, ne pouvait être une solution à l’argument avancé par l’administration nigériane à savoir, la lutte contre la contrebande et l’importation. Mais contre toute attente, le chef de l’Etat nigérian semble rester dans son jusqu’au boutisme. Car, Muhammadu Buhari menace son homologue et voisin béninois Patrice Talon de lui sauter le disjoncteur de l’énergie électrique de chez lui à Abuja. C’est la crispation totale à Porto-Novo.