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Nigeria : Et si Muhammadu Buhari fermait les portes des usines à bébés dans le pays

Fin septembre, soit lundi dernier, la police nigériane, notamment celle de Lagos, capitale économique du Nigeria, a annoncé avoir sauvé 19 jeunes filles enceintes âgées de 15 à 28 ans, dans une « usine à bébés » destinés à être vendus dans le pays, désormais prisé par d’importants réseaux de trafic d’êtres humains. Ceci devrait préoccuper le chef de l’Etat nigérian Muhammadu Buhari que la fermeture des frontières du pays avec ses voisins dont le Bénin depuis le 20 août dernier. Car, ce mercredi 2 octobre, soit 72 heures après ce sauvetage, la police de la même ville de plus de 20 millions habitants, annonce encore avoir découvert une nouvelle usine à bébés où les femmes y étaient mises enceintes et contraintes de donner naissance à des bébés destinés à la vente. Mais cette fois-ci, c’est dans un autre quartier toujours de Lagos, différent de celui du lundi, que la découverte a été faite. En effet, ces usines à bébés sont des maternités illégales.

À en croire la police nigériane, c’est sur enquête d’après un renseignement qu’elle a pu procéder aux arrêts de 7 jeunes filles dont l’âge est compris entre 13 et 27 ans. La police dit les avoir retrouvées à un arrêt bus où ces dernières attendaient certainement un bus. Elle les a donc récupérées et conduites à sa base pour une séance interrogatoire au cours de laquelle les 7 jeunes filles ont expliqué qu’elles étaient « un groupe de 20 à avoir été mises enceintes ». Elles ont pu indiquer à la police là où elles vivaient dans une maison dans le district d’Isolo. Il faut signaler que ce quartier est un quartier populaire voisin de l’aéroport international de la capitale économique nigériane, Lagos. Selon la déclaration des jeunes filles, le groupe de 20 filles se serait échappé, mais en rang dispersé. « 13 ne sont pas encore localisées », a précisé le porte-parole de la police de Lagos, Bala Elkana. Il ajoute que « les commanditaires et les organisateurs de cette filière de vente de bébés seraient activement recherchés » par les forces de l’ordre nigérianes.

Le ver est donc dans le fruit. Muhammadu Buhari, ne serait-ce que cette semaine, doit savoir que son problème ne vient pas de l’extérieur, mais plutôt de son Aso Rock. Le mieux serait de rouvrir les frontières pour le grand bonheur de la communauté ouest-africaine et plus, et s’occuper de son Lagos qui, sauf hypocrisie de la part du président nigérian, fait miroiter un travail et une meilleure vie pour attirer les victimes sur son territoire désormais conquis par des trafiquant humains tapis dans l’ombre de ses 20 millions d’habitants et plus. Lagos est une ville qui fait partie des autres villes du Nigeria où une majorité de personnes vivent avec moins de 1000 naira, soit un peu plus de 500 francs CFA par jour. Ces réseaux qui profitent de ce contexte de pauvreté pour nourrir des filières illégales d’adoption d’enfants, vu qu’ils sont bien implantés localement et avec des ramifications à l’extérieur du Nigeria, ne sont donc que la face de l’iceberg plongée à Abuja du motif avancé pour la décision de fermer les frontières. Faut-il rappeler qu’au Nigeria, un adage Yoruba dit : « C’est la maison qu’on balaye d’abord avant de balayer dehors. ». Fin de citation.

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