Cette semaine prendra fin la tournée statutaire du préfet du département de l’Ouémé. Entamée depuis mercredi 23 octobre dernier par la commune d’Adjohoun, Joachim Marie-Florès Vignon Apithy était ce mardi 5 novembre dans la commune d’Adjarra. Tout comme les autres communes déjà parcouru, l’autorité départementale a échangé avec le conseil communal ainsi que la population de la cité des 3 tam-tams. Les problèmes sont plus que 3 dans la commune frontalière avec le grand voisin de l’est du Bénin, le Nigéria. « Le niveau du développement communal où se trouve la commune d’Adjarra aujourd’hui ne devrait pas être ça. », a souligné littéralement en langue du terroir, le préfet du département de l’Ouémé. « Adjarra est une grande commune. », a rappelé Joachim Marie-Florès Vignon Apithy. Notons qu’auparavant, le maire de la commune d’Adjarra, Michel Honga, avait exprimé son désire d’être conseillé par le préfet sur le plan du développement économique. L’autorité départementale n’est pas allée par quatre chemins pour relever au maire le « manque de débat d’idées » au sein du conseil communal dont ce dernier est le chef. « Le conseil communal est là pourquoi ? C’est pour travailler. Et vous devez travailler en harmonie et en cohésion avec les organes infra communaux de votre commune. », a indiqué le patron des maires du département de l’Ouémé. « Sans eux, c’est-à-dire les Chef Quartier (CQ) ; les Chef Villages (CV) ; les Chef d’Arrondissement (CA) ; les Conseillers, lorsque vous ne les associez pas afin de mener des débats d’idées, sachez que vous ne pouvez absolument rien faire. », a martelé Joachim Marie-Florès Vignon Apithy. « Ce n’est pas à moi de vous conseiller, mais plutôt de vous noter sur le travail que vous aurez fait. Quand je suis arrivé maintenant, vous devez me dire ce que vous avez fait sur le plan du développement socio-économique à la tête de votre commune au 30 septembre 2019. C’est cela qui m’intéresse. », a fait savoir la tutelle. Le préfet a été soutenu par les sages et les têtes couronnées de la commune d’Adjarra. « Lorsque j’ai entendu notre maire dit que le préfet va nous conseiller sur le développement de notre commune, j’ai eu honte. Le préfet ne peut pas nous donner de conseils pour le développement de notre commune. Non. », a renchéri le roi Okétokoun Sikirou Kassoumou.
Un autre problème expose véritablement les carences en développement de la commune que dirige Michel Honga depuis bientôt 5 ans. Il faut préciser qu’à Adjarra, il n’existe aucune voie sur laquelle la population peut doigter un mètre de pose de pavés. « Les voies sont des ornières dans la commune d’Adjarra. », a unanimement confié la population au premier citoyen du département de l’Ouémé. Sur ce point, l’autorité départementale a fait la part des choses. Elle a précisé qu’il y a des voies communales et des voies inter-état. « Il faut faire l’entretien des voies au niveau communal. », a rappelé le préfet avant de demander au Directeur Départemental des Infrastructures et du Transport (DDIT) de jeter la lumière sur ce que l’État fait pour la commune d’Adjarra en la matière que la population ignore. « Le président Patrice Talon a initié un projet qui prend en compte 113,600 km dans la commune d’Adjarra. C’est en étude et l’entreprise qui va réaliser les travaux est déjà connue. », a déclaré Jean-Marie Houègbonou. « Comme vous le savez, la réalisation des projets est comme un cycle. Il faut dire un avant de dire deux. La commune d’Adjarra n’est pas oubliée dans les actions de développement du chef de l’État. », a expliqué le DDIT. Quand il n’y a pas de voies, il est normal que la population souffre d’autres problèmes dont l’énergie électrique, l’eau, entre autres. Mais pour que le Directeur Départemental de la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE) Ouémé, Calixte Kiti, puisse faciliter aux établissements publics dont les écoles, Collège d’Enseignement Général, d’avoir de l’électricité, il va falloir que la commune soit lotie. De même pour la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB), que dirige Robert Sènou Gnansounou dans le département de l’Ouémé.
Le préfet a bien mis l’accent sur l’aménagement du territoire, d’où la nécessité du lotissement. « Nous n’avons pas encore loti tout Adjarra. », a reconnu le maire Michel Honga. Sur le plan sécuritaire, le préfet Joachim Marie-Florès Vignon Apithy a reçu les félicitations de la population de la commune d’Adjarra sur le travail remarquable que font les agents de la Police Républicaine dans la cité. C’était en présence du Directeur Départemental Adjoint de la Police Républicaine (DDPRA) Ouémé. Le chef suprême des armées dans le département de l’Ouémé a d’ailleurs introduit ce dernier à rappeler des mesures sécuritaires à adopter par la population, surtout en cette période de fin d’année. « Je suis très heureux que vous nous félicitiez pour le travail qui est fait pour vous. Je voudrais par ailleurs vous dire que l’opération port de casque va encore commencer. Et ceci pour votre grand bonheur. », a affirmé le commissaire principal de Police, Alexis Azoua. « Car nous ne voudrons pas apprendre dans la nouvelle année qu’un citoyen qui n’avait pas porté son casque à casser la tête et serait mort pour une croyance du bilan macabre de fin d’année. », a ajouté le DDAPR/O. il convient de noter que le préfet Joachim Marie-Florès Vignon Apithy a indiquer à ce dernier qu’une séance de travail sera consacrée bientôt à la mesure de sécurité dans tous le département en cette veille de nouvel an, notamment pour les élections communales, locales et municipales de 2020. Cette réunion, qui va connaître la présence de tous les cadres de la sécurité publique dans le département de l’Ouémé, ne se fera pas à la place publique comme la tournée statuaire, a précisé l’autorité préfectorale.
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