Photo : Le ministre béninois des Affaires Étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbenonci
La gouvernance du chef de l’État béninois, Patrice Talon, depuis le 6 avril 2016, date de son investiture à Porto-Novo, la capitale du Bénin, est objet de commentaire chaque jour dans le pays. Dans tous les domaines du développement socio économique du Bénin, le locataire de la Marina, à Cotonou, la capitale économique du pays, a engagé sa gestion dans la Rupture des mauvaises pratiques. Chaque béninois fait, 4 ans après l’avènement de Patrice Talon, son commentaire du Nouveau Départ du pays. Inutile de rappeler que la gouvernance de l’ancien homme d’affaires et faiseur de roi des hommes politiques béninois, est vu de chasse à l’homme. Le chef du gouvernement béninois, le président Patrice Talon, est notamment accusée de se débarrasser de ses opposants à travers les emprisonnements. Mais les béninois de l’intérieur comme de l’extérieur, ont besoin des explications pour mieux comprendre la gestion d’État de Patrice Talon. À ce niveau, une seule voix est bien audible. « Les droits de l’opposition sont garantis par la constitution. Aucun opposant n’est poursuivi, pourchassé ou enfermé », a fait savoir le ministre béninois des Affaires Étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbenonci. Le chef de la diplomatie béninoise va en profondeur et explique la situation des opposants au Bénin. Il est à noter qu’au cours des 4 ans écoulés sous Patrice Talon, plusieurs opposants béninois sont recherchés par la justice de leur pays. Le premier au rang de ces derniers, se trouve l’opposant, Sébastien Ajavon, troisième de la présidentielle de 2016 et un important poids dans l’élection de Patrice Talon au deuxième tour du scrutin présidentiel en mars 2016. Le roi de la volaille au Bénin a été condamné à 20 ans de prison par la Cour de Répression, des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) à Porto-Novo pour trafic de drogue. Outre les opposants fuyards, il y a des condamnés. Le plus gros aux yeux des béninois dans les liens de la justice, est le bénino-français Lionel Zinsou. L’ancien Premier-ministre béninois a été condamné en août 2019 à 5 ans d’inéligibilité par le Tribunal de Première Instance (TPI) de Cotonou d’inéligibilité pour « dépassement de fonds de campagne » à la présidentielle 2016.
Le gouvernement de Patrice Talon ne mène pas une lutte sélective contre la corruption…
À en croire celui qui concrétise la vision diplomatique du président Patrice Talon, toutes ces hommes politiques condamnés ou recherchées par la justice béninoise, sont impliquées dans des affaires pour lesquelles ils doivent répondre. « Il se trouve que certaines personnes qui ont commis des actes délictueux ou qui veulent justifier leur refus de répondre d’actes de gestion se disent opposants. », a soutenu Aurélien Agbénonci. Pour le patron du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération (MAEC), l’opposition est devenue un bouclier pour bon nombre de personnes en fuites de la justice. Sur ce point, il jette une lumière de compréhension sur la lutte sans merci du gouvernement du président Patrice Talon contre la corruption. « En ce qui concerne la corruption et la reddition des comptes, il n’y a ni partisans ni opposants : si vous violez la loi, vous répondez devant la loi. », a indiqué Aurélien Agbénonci. Il convient de dire qu’au Bénin, il n’y a pas de régime voir de pensée unique où les opposants ne peuvent pas s’exprimer librement. « Pourquoi certains opposants vivent dans le pays sans être inquiétés ? », se demande le ministre béninois des Affaires Étrangères et de la Coopération. Pour une approche de réponse, Aurélien Agbénonci trouve le premier président de l’ère démocratique du Bénin, Nicéphore Dieudonné Soglo, qui critique comme bon lui semble et publiquement la gouvernance de Patrice Talon. « L’ancien président Nicéphore Soglo, personne ne l’inquiète, alors qu’il n’y a pas plus violent dans les propos que lui. L’ancien président Thomas Boni Yayi est revenu. », a relevé l’homme qui est à la tête de la maison diplomatique béninoise depuis avril 2016. Notons que des proches et très proches du chef de l’État béninois, ont été également condamnés par la justice dont l’ex-DG CNCB, Antoine Dayori et l’ex-préfet du département du Littoral, Modeste Toboula. Tous pour des actes de corruption. C’est la preuve que la lutte du gouvernement du Bénin contre la corruption et l’impunité n’est pas une lutte sélective.
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