Photo : Portail de la Prison Civile de Porto-Novo
Il le fallait. La justice béninoise est à saluer et à encourager. Les responsables de la congrégation évangélique au Bénin doivent comprendre que l’heure est bien grave. Sinon que le gouvernement leur fasse savoir cela par tous les moyens possibles, même par la force s’il le faut. Et c’est bien ce qui est arrivé à Kétou. Dans cette commune du département du Plateau, au Sud-est du Bénin, un pasteur d’une église évangélique et son épouse ne sont plus libres de leurs mouvements. Le couple pastoral a été arrêté pour célébration clandestine de culte. S’il faut encore le rappeler, les autorités de Porto-Novo ont pris des mesures idoines pour riposter contre la propagation de la pandémie du Coronavirus au Bénin. Au nombre de ces mesures, celle portant la fermeture des lieux de culte (églises, mosquées, temples…) dont le délai a été prorogé jusqu’au dimanche 19 avril prochain dans tous le pays. Une mesure encore en vigueur appréciée, saluée et accompagnée par les responsables des confessions religieuses même quand le gouvernement du président Patrice Talon l’a prorogée jusqu’au 19 avril prochain. Pour avoir consciemment et de façon clandestine violée cette mesure, quatre dirigeants religieux, à savoir deux curés de l’église catholique et un pasteur d’église évangélique avec son épouse ont été interpellés par la Police Républicaine.
La justice est attendue à Igolo aussi
Dans le département du Plateau, que ça soit à Ifangni, à Kétou ou à Sakété, ils autorisent des célébrations clandestines de messe et de culte. Des églises de deux de ces trois communes ont leurs responsables dans les liens de la justice béninoise. Ceux d’une église évangélique dans la commune de Kétou séjournent désormais derrière les barreaux. Il s’agit du Pasteur et son épouse qui ont été déposés à la Prison Civile de Porto-Novo (PCPN). Les deux curés de l’Église catholiques, surpris eux aussi en pleine célébration eucharistique clandestine, ont été libérés sous convocation, ce mardi 7 avril après avoir été gardés à vue. Ils seront, dans les heures à venir, présentés au procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Vivement que les responsables de l’Église évangélique « La montagne du feu et des miracles » à Igolo, dans la commune d’Ifangni, soient aussi interpellés. Selon les autorités sanitaires, les statistiques officielles du pays affichent au compteur à la date de ce mardi 7 avril, 26 cas confirmés de Coronavirus, 05 guérisons, 01 décès et une vingtaine de personnes sous traitement. Rappelons que le cordon sanitaire installé autour de 12 communes du Bénin est en vigueur depuis lundi 30 mars jusqu’au dimanche 12 avril prochain.
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