Photo : Le président de la CONEB, Albin Fèliho
La progression de Coronavirus accélère et de même, les mesures gouvernementales pour contrer la pandémie sont de plus en plus restrictives. Face à cela, les entreprises sont prises en étaux. Les institutions défendant leur cause ne restent pas bras ballants. C’est le cas de la Confédération Nationale des Employeurs du Bénin (CONEB). À sa tête, Albin Fèliho se bat bec et ongles pour se faire entendre par les dirigeants africains. Le président de la CONEB a touché le gouvernement du président Patrice Talon sur le bureau de qui se trouve un mémorandum. « Avec la Fopat, l’une des plus puissantes Fédérations de la Confédération nationale des employeurs du Bénin, on a même travaillé à soumettre au gouvernement, par le biais du ministre d’État en charge du Plan, un mémorandum. », a reconnu Albin Fèliho sur une chaîne de télévision privée béninoise. À en croire le vaillant défenseur des intérêts des employeurs au Bénin, cette action est une volonté manifeste de la CONEB de contribuer à ce qui se fait par le gouvernement du président Patrice pour vaincre l’ennemi invisible et ses affres. « Ce mémorandum est aujourd’hui sur la table du gouvernement et constitue une contribution à la réflexion de ce que l’administration elle-même réfléchit sur la façon dont elle va accompagner les entreprises de façon générale. », a-t-il soutenu. Il faut dire qu’un retour favorable est bien attendu du côté de la Marina au profit des entreprises qui sont sous le choc depuis l’apparition du « Grand Confinement ». Ceci pour appuyer la mobilisation financière déjà à l’actif de ces dernières.
Le regard du panafricaniste Fèliho
Une mobilisation qui s’élève à plus de deux millions et demie de franc CFA. « L’État central, a pour vocation d’accompagner ses membres, en tout cas, ceux qui sont constitutifs de la population. (…) Hormis les entreprises qui n’ont pas eu de gros effets négatifs par le biais de Covid-19, eh bien, elles ont déjà mobilisé beaucoup d’argent, je crois, de l’ordre de 257 millions, donc de fortes contributions. », a estimé Albin Fèliho. Il faut noter qu’en matière de sources de financement, elles sont de trois ordres. « (…) L’État béninois est membre des institutions de Bretton Woods, le Fmi, la Banque mondiale qui ont déjà fait des annonces fortes d’aide, à pratiquement tous les États. La deuxième catégorie de sources de financement, celle de nos banques centrales appuyées par d’autres banques de développement telles que la BAD, la BIDC, qui ont annoncé des contributions importantes, et en troisième, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) tels que l’Union européenne qui a d’ailleurs fait déjà un don au Bénin d’une valeur de plus de 20 milliards FCFA. », a brièvement expliqué Albin Fèliho. Vient maintenant le moment de son appel. « Mais au-delà de tout cela, sur le plan panafricain, il serait heureux et très intéressant, que les chefs d’État décrètent une fois de bon l’état d’urgence, ce qui permet d’avoir un cadre juridique pour négocier avec tous les partenaires techniques et financiers avec qui nous sommes. », a émis Albin Fèliho. « Même les chefs d’État peuvent déjà commencer par réclamer l’annulation de leurs dettes parce que nous sommes dans une situation de crise profonde. », a ajouté le président de la CONEB. Vivement qu’il puisse être écouté.
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