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Coronavirus : Albin Fèliho plaide auprès du gouvernement de Patrice Talon pour un accompagnement des PME

Photo : Le président de la CONEB, Albin Fèliho


Au Bénin, la conséquence directe des mesures gouvernementales imposées pour vaincre le Coronavirus exige inévitablement des mesures d’accompagnement aux Petites et Moyennes Entreprises (PME). Les défis touristiques, d’hôtelleries, du transport et l’angoisse causés par le « Grand Confinement », auxquels sont confrontés les employeurs ces secteurs au Bénin, ne sont plus à démontrer. C’est ce qui explique les efforts de leur faîtière qui se font ressentir quotidiennement. La Confédération Nationale des Employeurs du Bénin (CONEB) est au four et au moulin dans cet objectif. Son président, Albin Fèliho, pour se faire entendre, saisi tout canal pour toucher le cœur bienveillant des Pouvoirs au Bénin. Connaissant le patron de la Rupture dont les réformes sont salvatrices, le président de la CONEB n’est pas allé par quatre chemins pour lancer son cri de cœur en mémorandum au Pouvoir exécutif béninois. « Le secteur privé porte aujourd’hui un mémorandum qui contient beaucoup de mesures de mitigation, proposées par les chefs d’entreprises, notamment ceux de l’hôtellerie et du tourisme. », a reconnu Albin Fèliho. À en croire le N°1 de la CONEB, il y a plus que mesures de mitigation dans ce document qui est déjà sur la table du gouvernement dirigé par le président Patrice Talon. « Il y a des situations de cas de force majeure. Nous y sommes en plein. Par rapport à cela, l’État, pour arrêter la propagation de ce virus, a pris des mesures. Ces mesures impactent directement des entreprises. Ces entreprises sont en droit de solliciter auprès du gouvernement, des mesures d’accompagnement et de compensation. », a-t-il indiqué. Mais il va aller plus loin. « Quand vous avez un restaurant, qui a l’habitude d’avoir 40 couverts et du fait du respect des mesures de distanciation de 1m, lui demande de passer de 40 couverts à 10 couverts. C’est difficile lorsque le gouvernement interdit à bon droit, des regroupements de plus de 10 personnes. Cela constitue des séances de concertation d’événements, de conférence, de dîner, qui deviennent quasi impossibles. », a expliqué Albin Fèliho. « Ce n’est pas du fait de l’entrepreneur qui d’ailleurs, n’était pas si tant préparé. Mais je dois avouer que la capacité de résilience des entreprises m’a un peu impressionné. Enfin, les éléments sur lesquels nous voulons insister, c’est d’abord sur le plan fiscal. », a-t-il ajouté. Les explications limpides du président de la CONEB n’ont pas été assez pour cacher son regret. « Je regrette, mais jusqu’à hier, on continue de recevoir des redressements fiscaux. Je crois que ce n’est pas tout à fait à l’honneur de l’administration fiscale, dans ces moments, de continuer à travailler dans ce sens. », a exprimé Albin Fèliho.

« Il ne faut pas tuer la poule aux œufs d’or »

Il est quand même normal de chercher à savoir ce que veulent les entreprises de la part du gouvernement béninois quand elles savent bien que ce dernier a une ressource essentiellement fiscale. Aussi, qu’il aurait de difficultés, voir impossible de suspendre systématiquement les obligations fiscales. « Il ne faut pas tuer la poule aux œufs d’or. Les entreprises contribuent à la richesse, elles sont dans une situation d’incapacité totale. », a réagi le défenseur des employeurs au Bénin avant de poursuivre. « Si on n’y injecte pas de l’intrant pour la faire revivre, le pire que nous craignons pourrait arriver et (…) il y a d’autres sources de financements. C’est de la souveraineté de l’État d’accéder à ces financements. », a opiné Albin Fèliho. « Donc nous attendons franchement du gouvernement, ce plan stratégique national qui soit mis à la disposition de tous ses partenaires, et qu’en fin de compte, il y ait un fonds que nous, nous avons appelé Covid-19 qui soit mis en place et au besoin. », a confié le président de la CONEB. L’homme d’une compétence managériale irréprochable pense déjà de la gestion dudit fonds. « Pour crédibiliser la gestion de ce fonds-là, que cela soit cogéré par l’administration, d’une part, et le secteur privé, d’autre part. », a préconisé Albin Fèliho. Il convient de relever que dans le mémorandum, les employeurs parlent de l’exonération des impôts, taxes et charges, de sécurité sociale à toutes les entreprises touchées ou menacées par la crise. Ils parlent également de la suspension, pendant la période de crise, des contrôles fiscaux, etc. « On ne refuse pas de payer quoi que ce soit. Mais, la période est tellement difficile que le fonds de commerce disparaît. Donc, on peut décaler de trois mois, on peut apporter d’autres accompagnements. », a affirmé Albin Fèliho soulignant l’inutilité d’exposer la ou les proposition des entreprises à la place publique. « Je crois que les techniciens de part et d’autre y travaillent, le gouvernement est à la tâche. », a-t-il complété. Toutefois, ils ont un ardent vœu. Nous souhaitons simplement être davantage impliqués à cette réflexion avec les véritables bénéficiaires de ces fonds, à savoir les entreprises. », a souhaité Albin Fèliho à l’endroit des autorités de Porto-Novo pour conclure.

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