Photo : Les Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI) lors d’un défilé militaire du 58ème anniversaire de l’indépendance du pays
L’Afrique de l’Ouest est à nouveau la scène des affres du terrorisme. La nuit d’hier à ce matin a été plus que blanche pour un pays membre de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La Côte d’Ivoire pleure ses soldats tués parmi les Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI) dans la main ce jeudi 11 juin. « Douze soldats ivoiriens ont été tués et sept blessés dans une attaque à un poste frontière nord près du Burkina-Faso tôt jeudi », a déclaré un officier supérieur du bureau d’État-major de l’armée ivoirienne. Selon les déclarations de cet officier, deux autres gendarmes militaires seraient portés disparus. Dans leur défense, les soldats ivoiriens ont laissé également de trace dans le rang des assaillants en tuant un des terroristes. Il faut dire que la Côte d’Ivoire partage la frontalière avec un pays où les attaques terroristes se sont répétées ces derniers mois. À en croire toujours la source sécuritaire, les terroristes venaient du Burkina-Faso. « Les assaillants seraient venus du Burkina-Faso », a indiqué l’officier. Pour l’heure, les autorités ivoiriennes ignorent les commanditaires de l’attaque de ce jour.
L’attaque la plus meurtrière depuis 4 ans
Cette attaque, il faut le noter, est la plus meurtrière dans le pays que dirige en fin de mandat, Alassane Dramane Ouattara « ADO » depuis l’assaut de la station balnéaire de Grand Bassam en mars 2016, faisant 19 morts. Une attaque revendiquée par les hommes armés de la branche nord-africaine d’Al-Qaïda. Rappelons que la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso ont lancé en mai dernier une opération militaire conjointe pour lutter contre la menace grandissante des djihadistes islamistes liés à Al-Qaïda d’une part et à l’État islamique d’autre part en Afrique subsaharienne. Une coopération sécuritaire qui vient à point nommé au regard du terrain gagné par influence des groupes islamistes ayant des liens avec l’État islamique et al-Qaïda en Afrique de l’Ouest. Ces dernières années, les terroristes ont régulièrement multiplié des attaques meurtrières. Et ce sont les pays enclavés comme le Mali, le Niger et bien évidemment le Burkina-Faso qui ont été, les plus sérieusement, touchés. La seule raison qui pourrait expliquer cela est liée à l’étendue désertique non policée de ces pays et qui ont, de ce fait, permis aux terroristes d’aller d’une frontière à une autre sans être inquiétés. Le Bénin est averti et doit prendre ses mesures sécuritaires et de défense.
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