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BAD : L’institution désormais dans le réseau d’obligations durables du Nasdaq

Photo : Le président de la Banque Africaine de Développement, Akinwumi Adesina


C’est désormais chose faite. La Banque Africaine de Développement (BAD) surfe sur le NSBN. En tout cas, c’est la principale information à retenir de l’annonce de Nasdaq. En effet, ce mercredi 17 juin, le Nasdaq a annoncé l’intégration de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Réseau d’obligations durables du Nasdaq (NSBN). Il faut noter que la BAD est l’un des plus grands émetteurs mondiaux d’obligations à impact social. Son appartenance au NSBN, une plateforme internationale accessible au public, est une volonté manifeste de son 8ème président, le nigérian Akinwumi Adesina d’améliorer la transparence du marché des obligations durables et vertes à impact social. Il faut dire qu’à cet effet, dix (10) obligations de la Banque ont été ajoutées à la plateforme. Il s’agit notamment de son emblématique emprunt obligataire social d’une valeur de 3 milliards de dollars américains, « Combattre le COVID-19 ». Cette obligation sociale lancée en mars 2020, est la plus élevée des obligations sociales à l’époque sur les marchés de capitaux internationaux.

Il est clair que « Combattre le COVID-19 » est pour l’institution financière, la nécessité absolue d’émission obligataire sociale libellée en dollars américains. L’objectif principal est de contribuer à l’atténuation de l’impact économique et social de la pandémie sur les moyens de subsistance des populations africaines et les économies du continent. Son atterrissage au Réseau d’obligations durables du Nasdaq, est une occasion unique pour les émetteurs socialement responsables de bénéficier encore plus, mais aussi et surtout d’attirer l’attention sur les mesures concrètes qu’ils prennent relativement au financement de la lutte contre le changement climatique et de la croissance verte. Et ce qui a réservé un accueil chaleureux à la BAD à son arrivée à Nasdaq qui se réjouit. « Le Nasdaq se félicite de l’intégration de la Banque Africaine de Développement à notre plateforme d’obligations durables avec, en particulier, son obligation sociale Fight Covid-19, lancée pour atténuer l’impact de la pandémie sur les économies africaines et les moyens de subsistance de ses populations. », a exprimé la Vice-présidente et Responsable de la liste des obligations de l’UE et de la dette durable, Ann-Charlotte Eliasson.

« La plateforme d’obligations durables du Nasdaq, est une vitrine à travers laquelle nous mettons en avant le combat que nous menons contre la pauvreté et pour le progrès du continent Africain. »

Ann-Charlotte Eliasson

Une réjouissance exprimée avec fierté. « Nous sommes fiers d’offrir une visibilité à un émetteur doté d’un mandat social aussi puissant, et dont le monde a plus que jamais besoin, notamment en ces temps difficiles. », a-t-elle confié. Il est à indiquer que le Réseau d’obligations durables du Nasdaq a vu le jour en décembre dernier. Depuis ce lancement, plus d’une quarantaine émetteurs de 13 pays ont ajouté plus de 4 000 obligations à la plateforme. Il faut noter la Nordic Investment Bank, HSBC et Fannie Mae pour ne citer que ces Banques là. Ceci à cause de ce que représente le Réseau d’obligations durables du Nasdaq. « La plateforme d’obligations durables du Nasdaq, est une vitrine à travers laquelle nous mettons en avant le combat que nous menons contre la pauvreté et pour le progrès du continent Africain. », a soutenu la trésorière de la Banque Africaine de Développement, Hassatou N’Sele. L’engagement de la BAD dans la lutte contre la propagation de la pandémie du Coronavirus a une dédicace. « Notre emprunt obligataire social ‘Combattre le Covid-19’ est dédié à la protection des vies humaines et des moyens de subsistance. », a-t-elle déclaré.

Rappelons que la BAD a mis en place son propre cadre d’obligations sociales il y a trois ans, soit en 2017. Et deux ans plus tard, soit en 2019, plus précisément au 31 décembre, l’institution financière avait levé l’équivalent de 5,5 milliards de dollars. Une opération qui a été menée à travers cinq transactions en soutien à 89 projets à impact social dans 28 pays du continent africain. Une année plutôt, soit en 2018, la Banque a été primée. La BAD est la « deuxième institution la plus impressionnante pour les émissions d’obligations sociales et de durabilité ». C’était à l’occasion de la cérémonie de remise des prix du Global Capital pour les activités Investissements Socialement Responsables (ISR). À la même occasion, la BAD a reçu le prix de « l’obligation sociale de l’année » décerné par Environmental Finance. Un prix mérité grâce à l’obligation sociale sur 3 ans d’une valeur d’un milliard de couronnes norvégiennes émise en 2019 par l’institution que dirige l’ancien ministre nigérian de l’Agriculture et du Développement Rural, Akinwumi Adesina.

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