Le contexte sanitaire lié à la pandémie du Coronavirus a poussé les autorités françaises, notamment celles en charge de l’organisation des élections, à reporter le second tour des élections municipales de cette année. Rappelons que, dimanche 15 mars dernier, les français étaient appelés aux urnes pour le premier tour des élections municipales 2020. Quelque 47,7 millions d’électeurs français étaient appelés pour ces élections municipales. Près de quatre mois après le premier tour donc, les français étaient appelés aux urnes ce dimanche 28 juin pour le second tour des élections municipales. Malgré la menace de la deuxième vague du Coronavirus, le scrutin s’est déroulé sur toute l’étendue de la France. Au soir de ce scrutin, la carte des villes de plus de 100.000 habitants a bien trois couleurs principales : le bleu de la droite, le rose du parti socialiste et le vert des écologistes qui font encore mieux qu’espérer. Le symbole de ce scrutin est le basculement de la ville de Marseille, un quart de siècle (25 ans) après la victoire de Jean-Claude Gaudin. C’est l’écologiste Michèle Rubirola, qui va succéder au maire Les Républicains. LERM n’a pas pu s’implanter et est bousculé jusque dans son bastion lyonnais où c’est EELV qui va diriger la ville, à travers l’écologiste Grégory Doucet succédant ainsi à Gérard Collomb.
Les écologistes ont également surfé sur une véritable vague verte jusqu’à Strasbourg, Tours, Annecy et Bordeaux. Mais EELV n’a pas conquis Lille. Longtemps donné en tête par les estimations, Stéphane Baly a finalement été battu d’environ 200 voix par Martine Aubry. Ce qui ouvre la page des maires de certaines grandes villes de France qui ont conservé leur siège. La maire socialiste sortante va donc faire un quatrième mandat. Comme elle, on retrouve aussi la première citoyenne de la capitale française, Anne Hidalgo à Paris, Johanna Rolland à Nantes, Nathalie Appéré à Rennes, Stéphane Le Foll au Mans ou François Rebsamen à Dijon, qui gouverne désormais les bastions socialistes. Les sortants de droits, Christian Estrosi à Nice, Jean-Luc Moudenc à Toulouse, et Gaël Perdriau à Saint-Étienne, l’emportent aussi pour le compte de leur parti. Il convient de noter que le Premier-ministre français, Édouard Philippe, était en attente de ce second tour pour confirmer sa position de tête dans sa ville du Havre. Eh bien, le chef du gouvernement français a réussi son pari. À Perpignan, Louis Aliot a offert au Rassemblement National sa première ville de plus de 100.000 habitants depuis 25 ans. Notons que compte tenu de la propagation du Coronavirus, et des inquiétudes provoquées par cette épidémie sur sa deuxième vague, la participation au vote s’est effondrée.
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