G7 : L’organisation exhorte la Russie à traduire en justice ceux qui ont empoisonné Alexeï Navalny

L’affaire d’Alexeï Navalny continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive au sein de la communauté internationale. En effet, les grandes puissances du G7 ont exhorté ce mardi 8 septembre la Russie à traduire « urgemment » en justice, selon elles, les auteurs de « l’empoisonnement confirmé » de l’opposant russe Alexeï Navalny. Dans un communiqué, les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni affirment être « unis dans la condamnation, dans les termes les plus forts, de l’empoisonnement confirmé d’Alexeï Navalny ». L’Allemagne d’Angela Merkel, où l’opposant de 44 ans est soigné, « a informé les partenaires du G7 du fait que les analyses cliniques et toxicologiques par des experts médicaux allemands et un laboratoire spécialisé des forces armées allemandes avaient permis de déterminer que Navalny a été victime d’une attaque à l’agent chimique innervant du groupe Novichok, une substance développée par la Russie. », ont-ils déclaré.

« Cette attaque contre le chef de l’opposition Navalny est un autre coup grave contre la démocratie et la pluralité politique en Russie. Elle constitue une menace sérieuse pour ces hommes et ces femmes qui défendent les libertés politiques et civiques. »

G7

Dans leur déclaration, les chefs de la diplomatie du G7 ne sont pas allés par quatre chemins pour déplorer l’attaque contre le chef de l’opposition russe Alexeï Navalny. « Tout usage d’armes chimiques, partout, à tout moment, par qui que ce soit et quelles que soient les circonstances, est inacceptable et contraire aux normes internationales. », ont souligné les ministres, dans ce communiqué rendu public par les États-Unis, qui assume la présidence cette année de l’organisation. « Nous, ministres des Affaires étrangères du G7, appelons la Russie à urgemment faire toute la transparence sur l’identité des responsables de cette attaque au poison détestable et à traduire les auteurs en justice. », insistent-ils. Le G7 a également rappelé les « engagements » de Moscou eu égard à la Convention sur les armes chimiques. « Cette attaque contre le chef de l’opposition Navalny est un autre coup grave contre la démocratie et la pluralité politique en Russie. Elle constitue une menace sérieuse pour ces hommes et ces femmes qui défendent les libertés politiques et civiques. », a relevé le G7. Il convient de noter que l’organisation promet de « suivre de près » la réponse russe aux demandes internationales d’explications. Wait and see, dira-t-on à Washington.