Photo : La vice-présidente élue des États-Unis, Kamala Harris
Ce samedi 7 novembre, Joe Biden est élu le 46ème président des États-Unis d’Amérique. Mais n’en déplaise à la future ex-sénatrice, la colistière du démocrate élu, Kamala Harris, entre dans l’histoire des États-Unis en devenant la première femme noire et d’origine indienne à accéder à la vice-présidence du pays. Dès sa première réaction partagée sur le réseau social après l’annonce de la victoire du candidat démocrate à la présidentielle américaine, Kamala Harris a pris soin de souligner le caractère historique de cette élection. « Cette élection signifie tellement plus que Joe Biden ou moi. Il s’agit de l’âme de l’Amérique et de notre volonté de nous battre pour elle. », à déclaré Kamala Harris sur Twitter. Il convient de reconnaître que c’est tout un symbole après une campagne fortement marquée par les tensions raciales.
À 56 ans, la sénatrice de Californie et désormais vice-présidente-élue, née dans ce grand état de la côte ouest d’un père économiste jamaïcain et d’une mère indienne spécialiste du cancer du sein, aura incarné l’atout jeunesse du ticket démocrate, marquant les esprits par son dynamisme. Masquée contre le Coronavirus et respectant les distances de précaution comme Joe Biden, elle a mené une campagne plus active que le septuagénaire, dansant au rythme des fanfares ou rencontrant les clients de cafés… en extérieur, pandémie oblige. Kamala Harris a aussi rencontré à Milwaukee la famille de Jacob Blake, un homme noir grièvement blessé par la police, en pleine vague de colère historique contre le racisme aux États-Unis.
Une pionnière américaine
Bien avant cette victoire emblématique, Kamala Harris accumulait déjà les titres de pionnière. Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l’État le plus peuplé du pays. Puis en janvier 2017, elle avait prêté serment au Sénat à Washington, s’inscrivant comme la première femme originaire d’Asie du Sud et seulement la deuxième sénatrice noire dans l’histoire. Alors que Joe Biden a clairement laissé entendre qu’il ne viserait pas un second mandat en raison de son âge avancé, il ne restera en 2024 plus qu’une marche à Kamala Harris pour faire voler en éclat un ultime plafond de verre. Wait and see !
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