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Réseaux sociaux : Twitter bloque Donald Trump pour 12 heures et Facebook lui emboite rapidement les pas

Photo : Le président sortant américain, Donald Trump, à Washington, mercredi 6 janvier


Les réseaux sociaux dominants ont tenté ce mercredi 6 janvier d’empêcher le président sortant américain, Donald Trump, et ses partisans d’exacerber les violences au Capitole contre certification des résultats de la présidentielle du mardi 3 novembre 2020 aux États-Unis, Twitter allant jusqu’à bloquer le compte du locataire de la maison Blanche en fin de mandat et à le menacer de suspension permanente, une mesure sans précédent. La plateforme, qui d’ordinaire se contente de masquer ou d’ajouter des avertissements aux messages du milliardaire républicain, a cette fois supprimé trois tweets, dont une vidéo où il appelait ses partisans, en train de prendre d’assaut le Capitole, à « rentrer chez eux », mais où il déclarait aussi sans preuves que l’élection avait été « volée ». « Le compte de @realDonaldTrump sera bloqué pendant douze heures après le retrait de ces tweets. Si ces tweets ne sont pas retirés, le compte restera bloqué. », expliquait le réseau sur son compte dédié à la sécurité.

« C’est une situation d’urgence et nous prenons des mesures d’urgence appropriées, y compris le retrait de la vidéo du président Trump (…) qui, au final, contribue au risque de violence au lieu de le diminuer. »

Guy Rosen

Il est à signaler que Facebook et YouTube (Google) ont aussi retiré cette vidéo. « C’est une situation d’urgence et nous prenons des mesures d’urgence appropriées, y compris le retrait de la vidéo du président Trump (…) qui, au final, contribue au risque de violence au lieu de le diminuer. », a expliqué Guy Rosen, un des vice-présidents de Facebook, en charge de l’intégrité de la plateforme. Quelques instants plus tard, le géant dirigé par Mark Zuckerberg a aussi annoncé la suspension provisoire du compte de Donald Trump. Rappelons que les échanges étaient enflammés hier, mercredi sur les réseaux sociaux, où la manifestation et l’invasion du Capitole ont été relayées en direct.

« Ces tweets ne pourront pas être retweetés ou ‘aimés’, et on ne pourra pas y répondre. »

Twitter

Les entreprises tech californiennes ont tenté de parer au plus pressé mais ont été largement critiquées pour leur lenteur qui a parfois été perçue comme de la complaisance par une partie de la société civile. De nombreux observateurs accusent les plateformes d’avoir laissé le président sortant et ses partisans violents organiser leur rassemblement grâce à leurs services. « Nos équipes travaillent pour enlever rapidement toutes les vidéos en direct et autres contenus qui enfreignent nos règles, y compris ceux qui incitent à la violence ou montrent des images de violence. », a commenté le porte-parole de YouTube Alex Joseph. Twitter a aussi indiqué qu’il réduisait la portée des messages encourageant les actes violents au Capitole. « Ces tweets ne pourront pas être retweetés ou ‘aimés’, et on ne pourra pas y répondre. », a précisé le réseau social qui avait déjà pris de nombreuses mesures pour encadrer les échanges pendant une élection sous tension. Faut-il le rappeler encore que des centaines de manifestants favorables au président sortant Donald Trump ont envahi ce mercredi le Parlement américain dans un climat insurrectionnel, interrompant la session du Congrès qui devait confirmer la victoire du président élu américain Joe Bien. Il convient de reconnaître que cette menace du réseau social oiseau bleu à l’encontre du président sortant américain est inédite.

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