Photo : Le chef de l’État rd-congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à Kinshasa, ce vendredi 29 janvier
Unilatéralement annoncé le dimanche 6 décembre 2020 la fin de sa coalition avec son prédécesseur, Joseph Kabange Kabila, et surtout sa volonté de disposer de sa propre majorité, eh bien, c’est fait. Le chef de l’État rd-congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est depuis ce jour libre de nommer un nouveau Premier-ministre. Et pour cause, Sylvestre Ilunga Ilunkamaba n’est plus le Premier-ministre rd-congolais. En effet, désavoué par l’Assemblée nationale rd-congolaise, le désormais ancien Premier-ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), a remis, ce vendredi 29 janvier, sa démission au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Une démission qui donne tout le pouvoir au dirigeant rd-congolais pour nommer son propre chef de gouvernement avec le soutien, il faut le souligner, de sa nouvelle majorité parlementaire. À noter que proche de l’ancien chef de l’État rd-congolais, Joseph Kabange Kabila, l’ancien Premier-ministre « dit avoir tiré les conséquences de l’évolution de la situation politique actuelle » du pays, à en croire un porte-parole de la présidence rd-congolaise. « Il est trop tôt pour savoir quand le président va nommer son prochain chef de gouvernement. », a ajouté cette source. Rappelons que mercredi 27 janvier, Sylvestre Ilunga Ilunkamaba et son gouvernement avaient fait l’objet d’une motion de censure largement adoptée par le Parlement rd-congolais. C’était avec 367 voix sur 377 votants, sur un total de 500 députés. Un Parlement dont le chef du gouvernement démissionnaire déclarait n’avoir pas reconnu sa légitimité parlant de son actuel bureau provisoire qui le dirige. « Tout en réaffirmant les observations que j’ai formulées (…), je me dois de reconnaître la compétence de l’Assemblée nationale à examiner la motion de censure qui m’a été destinée dès lors qu’elle a été signée par 301 députés. », avait finalement écrit Sylvestre Ilunga Ilunkamaba dans son communiqué d’hier jeudi 28 janvier.
Imminent remaniement gouvernemental
Âgé de 73 ans, Sylvestre Ilunga Ilunkamaba, il faut l’indiquer, avait été nommé en mai 2019 par le chef de l’État rd-congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en accord avec son prédécesseur, Joseph Kabange Kabila. Il est à relever que ce dernier avait une présence dominante sur les instantes du pays avec la majoritaires à l’Assemblée nationale et l’ancien Premier-ministre à la tête d’une équipe exécutive pléthorique de quelque 65 ministres. C’est quand même les deux tiers étaient des membres du Front Commun pour le Congo (FCC), le regroupement des forces politiques de Joseph Kabange Kabila qui constitue le gouvernement rd-congolais. Avec ce départ de l’aile Kabila, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo peut donc concrétiser sa volonté, à savoir celle de disposer de sa propre majorité « d’union sacrée de la nation » au Parlement pour conduire sa politique de réformes. Un vœu exaucé en moins de deux mois. Au regard des événements, un imminent remaniement gouvernemental plane sur le pays. « L’État dispose désormais d’une majorité de 391 députés sur 500. », a rappelé hier au de l’État rd-congolais, le chargé de mission qu’il avait nommé le 1er janvier pour identifier cette nouvelle majorité. « Cette majorité écrasante devrait permettre l’investiture d’un prochain gouvernement pro-Tshisekedi. », avait assuré ce chargé de mission qui, Constitutionnellement, est un « informateur ».
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