Photo : Le ministre béninois délégué en charge de la Défense Nationale auprès du Président de la République, Fortunet Alain Nouatin, à Tanguiéta, vendredi 3 décembre
Les attaques terroristes du mardi 30 novembre et du mercredi 1er au jeudi 2 décembre derniers, dans le département de l’Atacora, au Nord du Bénin, frontière avec le Burkina-Faso, ne feront pas plus que deux morts dans le rang des Forces Armées Béninoises (FAB). C’est le constat heureux qui ressort de la descente du ministre béninois délégué en charge de la Défense Nationale auprès du Président de la République fin semaine dernière. Fortunet Alain Nouatin, à la tête d’une forte délégation ministérielle et militaire, est allé à l’hôpital Jean de Dieu de Tanguiéta pour rendre visite aux soldats qui y sont admis après avoir été blessés lors des deux attaques. Une manière pour le gouvernement béninois d’exprimer son attention à l’égard de ces forces de défense nationale qui ont droit au réconfort et au soutien moral de la Nation.
Et le N°1 de la Défense Nationale a bien passé le message, vendredi 3 décembre. « L’État béninois fera encore davantage pour mieux vous protéger et mieux vous former contre ces types d’attaques afin que plus jamais nous n’enregistrions ces dégâts. », a livré Fortunet Alain Nouatin. Ils sont au total, huit (08) soldats blessés au cours de ces attaques, et leur traitement sanitaire est entièrement pris en charge par l’État béninois à la satisfaction du collaborateur direct du chef du gouvernement béninois, le président Patrice Talon au regard de la qualité de traitement que le centre hospitalier applique à ces militaires. Toute chose qui a permis une bonne détente aux soldats physiquement blessés ou mentalement avec le stress post-traumatique.
À en croire l’un des chirurgiens du centre, la vie de ces victimes est hors de danger. « Leur pronostic vital est bon et certains d’entre eux seront libérés lundi prochain. », a fait savoir le frère Florent. Profondément touché, notamment par la perte de deux de ces éléments, la bonne santé des victimes aux soins à l’hôpital Jean de Dieu de Tanguiéta soulage le Chef d’État-Major Général (CEMG) des Forces Armées Béninoises. Le Contre-amiral Patrick Jean-Baptiste Aho très reconnaissant envers le personnel de l’hôpital pour sa promptitude à l’égard des soldats, n’est pas tout de même resté sans déplorer la mort des deux soldats. D’après le patron de l’armée béninoise, ses deux frères d’armes ne sont pas mort sur le champ de bataille, mais plutôt à l’hôpital certainement « à cause de la perte de sang » ainsi que de « la distance qui sépare le lieu de l’attaque de l’hôpital » qui est d’ailleurs le plus proche.
Avant que la délégation conduite par Fortunet Alain Nouatin ne reprenne la route du Sud pour rejoindre la capitale économique du Bénin, Cotonou, le CEMG a profité de l’occasion offerte par la visite gouvernementale pour lancer un appel. « J’invite la population à coopérer avec toutes les forces qui ont en charge la sécurité du pays », a exprimé le Contre-amiral Patrick Jean-Baptiste Aho. Selon lui, elle est appelée à « donner des informations sur les cas suspects, des individus qui prônent des idéologies contraires aux pratiques béninoises ». Il convient de rappeler que l’une des deux attaques terroristes a notamment visé une position de l’armée béninoise située à Porga, à la frontière avec le Burkina-Faso, dans la nuit du mercredi à jeudi. Moins de 24 heures bien évidemment après l’accrochage d’un groupe jihadiste avec les FAB dans le lit du fleuve Mékrou, qui a fait de morts dans le rang des assaillants dont jusque-là aucune revendication terroriste n’a été faite pour permettre d’identifier le groupe jihadiste qui à frappé le Bénin pour la première fois de son histoire sécuritaire. Relevons que ces attaques terroristes interviennent après l’enlèvement de deux touristes français conduits au Mali et de l’assassinat de leur guide béninois dans le Parc Pendjari puis leur véhicule retrouvé au Burkina-Faso, il y a bientôt trois ans.
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