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Terrorisme : « L’ennemi vit avec nous », déclare Alassane Séïdou qui demande « une meilleure coproduction de la sécurité »

Photo : Le ministre béninois de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Dr Alassane Séïdou, et la préfète du département de l’Atacora, Lucie Déré Chabi, à Natitingou, ce jeudi 2 décembre


Le Bénin fait face depuis, et ce, réellement, la fin du mois de novembre et le début de ce mois de décembre 2021 aux défis de l’insécurité sous les effets des groupes terroristes. Les menaces terroristes dans la partie septentrionale du pays ne sont plus à démontrer, avec notamment les deux dernières attaques enregistrées dans le département de l’Atacora, une dans le lit du fleuve Mékrou, à l’Ouest de la commune de Banikoara, le mardi 30 novembre 2021 et l’autre à Porga dans la commune de Matéri dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 décembre. Bilan : un jihadiste tué dans la première attaque et trois morts dans la deuxième dont un jihadiste et deux soldats des Forces Armées Béninoises (FAB). Au regard de l’extension du territoire de ces groupes terroristes qui ont déjà marqué de territoire au Burkina-Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, et même un signal au Togo, ces deux derniers et le Burkina-Faso sont des pays frontaliers du Bénin, le ministre béninois de l’Intérieur et de la Sécurité Publique a entamé hier, par le Nord, une tournée qui le conduira dans les 12 départements du Bénin.

« Autrefois, dans la guerre classique on se préparait pour affronter l’ennemi en face. »

Dr Alassane Séïdou

À la tête d’une forte délégation, Dr Alassane Séïdou a rencontré ce jeudi 2 décembre, les maires, les chefs d’arrondissement et les chefs d’unité de police de l’Atacora. Cette rencontre a été une ultime occasion pour le patron du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP) de lancer un appel à l’endroit de la population et du corps constitué. Bien visiblement préoccupé par la situation sécuritaire dans le Nord du pays, le ministre béninois de l’Intérieur et de la Sécurité Publique n’a pas marché ses mots devant les autorités départementales et communo-municipales (préfets, maires, chefs d’arrondissement, chefs de quartier et de village). En occurrence, les autorités policières départementales de l’Atacora, ont eu à religieusement écouter la tutelle sur la question de l’extrémisme violent et des menaces terroristes au Bénin. « Autrefois, dans la guerre classique on se préparait pour affronter l’ennemi en face. », a rappelé Dr Alassane Séïdou. À en croire le plus expérimenté des membres du gouvernement Talon 2, ce n’est plus la même guerre.

« Aujourd’hui, c’est une guerre atypique parce que l’ennemi vit avec nous et c’est là que réside la complexité de cette lutte qui est inévitable. »

Dr Alassane Séïdou

Pour l’homme politique qui occupe son quatrième poste ministériel sous la gouvernance de Patrice Talon depuis le mercredi 6 avril 2016, la guerre de nos jours est très complexe. « Aujourd’hui, c’est une guerre atypique parce que l’ennemi vit avec nous et c’est là que réside la complexité de cette lutte qui est inévitable. », a déclaré Dr Alassane Séïdou. Ce qui l’a obligé à lancer un message à l’endroit des autorités locales pour « une meilleure coproduction de la sécurité ». Inutile de souligner que cette coproduction sécuritaire ne peut pas être meilleure sans une meilleure coopération étroite d’information entre les autorités à la base et les agents de la Police Républicaine. Le ministre béninois de l’Intérieur et de la Sécurité Publique a, à ce sujet, invité incessamment les élus locaux à accentuer la sensibilisation sur ce moyen très efficace pour rassurer et assurer la quiétude à la population béninoise.

 « Si un étranger vient dans un quartier ou un village pour louer une maison, le propriétaire de la maison doit informer les autorités locales. »

Dr Alassane Séïdou

Le ministre béninois de l’Intérieur et de la Sécurité Publique ne manque pas de conseils à cet effet. « Si un étranger vient dans un quartier ou un village pour louer une maison, le propriétaire de la maison doit informer les autorités locales pour savoir ce qu’il fait. », a partagé Dr Alassane Séïdou, demandant à chacun et à tous d’« être vigilant, même dans les lieux de culte », mettant l’accent sur la radicalisation qui, selon lui, « commence par la communication, les prêches et de la radicalisation, on va à l’extrémisme et au terrorisme ». En faisant savoir qu’il est  indispensable d’éviter la frustration et la stigmatisation au sein de la population, indiquant la pauvreté, terreau du terrorisme, Dr Alassane Séïdou n’est pas allé par quatre-chemins pour inviter les forces de l’ordre public à l’esprit de sacrifice. Il convient de noter que c’est dans les départements de l’Alibori et du Borgou que la tournée du N°1 du MISP prendra fin ce vendredi 3 décembre, pour le compte du Nord.

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