Photo : La déception de l’Italien, Alessandro Florenzi, à Palerme, ce jeudi 24 mars
L’Italie va suivre la prochaine Coupe du Monde à la télévision pour s’être éliminée ce jour par la Macédoine du Nord en barrages. Quel gros coup de tonnerre ! Le Qatar va rester un mirage pour l’Italie, championne d’Europe en titre. La vieille des vieux avec ses quatre étoiles de championne du monde sur le maillot, au Qatar, la Squadra Azzurra rate sa deuxième Coupe du monde de suite, du jamais vu, après sa défaite surprise contre la Macédoine du Nord (0-1), ce jeudi 24 mars, à Palerme. La Nazionale est d’ores et déjà spectateur dans exactement 242 jours. Les Azzurri, incapables de marquer malgré une avalanche d’occasions (32 tirs), ont été crucifiés dans le temps additionnel par l’attaquant macédonien Aleksandar Trajkovski (90’+2’), un ex-joueur de Palerme. La Macédoine, globalement inoffensive pendant 90 minutes, a gagné le droit d’aller en finale de barrage au Portugal de Cristiano Ronaldo pour tenter un nouvel exploit. Celui d’aller pour la première fois de son histoire à la Coupe du monde.
Apocalypse hanteuse
Très loin de sa légèreté de l’été dernier, quand elle avait séduit l’Europe et triomphé de l’Angleterre à Wembley, la Nazionale de Roberto Mancini a buté pendant 95 minutes sur la courageuse équipe macédonienne. Voilà l’Italie revenue quatre ans en arrière, au creux de la vague où l’avait laissée la défaite, en barrages aller/retour, contre la Suède (0-1, 0-0), privée de Coupe du Monde en 2018 pour la première fois depuis 60 ans. Cette « apocalypse » qui a longtemps hanté le football italien, et que les « Nuits magiques » de Wembley semblaient enfin avoir chassée, aura sans doute pesé dans les têtes italiennes, qui ont joué trop « petit bras » comme le redoutait, hier, mercredi 23 mars, le capitaine Giorgio Chiellini, entré en fin de match et qui n’aura plus l’occasion de jouer de Coupe du Monde. Pour tenter d’alléger la pression, l’Italie avait pourtant mis le cap au sud, en quête de la chaleur de la Sicile et du public de Palerme, et avait obtenu une dérogation pour pouvoir jouer devant un stade plein (33.000 spectateurs), une première en Italie depuis le début de la pandémie de Coronavirus il y a deux ans.
Beaucoup d’envie fantaisiste
Mais c’est finalement la petite colonie de quelques centaines de supporters de Macédoine qui a fait la fête au coup de sifflet final, tout là-haut dans les tribunes. Les tifosi n’ont pourtant pas épargné leur soutien, mais il faut noter que des hurlements de déception ont conclu chacune des incursions des italiens. Il y avait chez ces Azzurri sous pression, rattrapés pas leurs fantômes de 2017, beaucoup d’envie, mais aussi trop de frénésie. Ils ont forcé trop de frappes, comme celle du milieu du Paris Saint-Germain (PSG), Marco Verratti, à la 25’ qui passe au-dessus des buts, imité par Niolo Barella à côté trois minutes plus tard, quand ils n’ont pas buté sur la compacte défense macédonienne comme l’attaquant italien, Ciro Immobile, deux fois à la 20’ et à la 38’ ou sur le gardien macédonien à l’image de Lorenzo Insigne à la 33’. La plus grosse occasion italienne de la première période a été placée aux pieds de Domenico Berardi, en jambes sur le côté droit, mais qui n’a suffisamment pas appuyé sa frappe devant le but vide, après une relance totalement ratée du gardien Stole Dimitrievski à la 29’.
Donnarumma devra attendre
Trop heureux de voir arriver la mi-temps sur ce match nul et vierge de 0 à 0, la Macédoine, globalement inoffensive, a même pris peu à peu confiance : Alessandro Florenzi a dû revenir à toutes jambes sur Darko Churlinov qui filait au but à la 39’ et GianluigiDonnarumma a empêché l’ouverture du score par la Macédoine, au bout des crampons de Aleksandar Trajkovski à la 45’. Comme rattrapée par ce « petit bras » que redoutait la veille du match, Chiellini, l’Italie a tenté de nouveau par tous les moyens après la pause, avec un Verratti actif à la manœuvre, mais un Berardi si maladroit. Quand ça ne veut pas, il faut regarder sur le banc de touche… Les remplaçants (Giacomo Raspadori entré à la place d’un Insigne transparent, Lorenzo Pellegrini et Joao Pedro) n’ont pas fait mieux, voyant toujours un pied macédonien repousser leur frappe. Et alors que Roberto Mancini a lancé Chiellini dans le bain pour lancer l’assaut final, c’est la Macédoine qui a frappé. Donnarumma n’a rien pu cette fois-ci. Le gardien du PSG devra encore attendre pour découvrir le plaisir de jouer un match de Coupe du Monde dans sa carrière.
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