Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

France : 3 ans après l’incendie de Notre-Dame, Emmanuel Macron constate l’évolution des travaux de la restauration

Photo : Le président français, Emmanuel Macron, à Paris, ce vendredi 15 avril


Où en est le chantier de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris ? C’est bien certainement la question qui est explique le déplacement du chef de l’État français dans la capitale du pays, ce jour. Pour un rappel rapide, le mardi 16 avril 2019, un feu indescriptible avait décimé en grande partie l’édifice. « Nous rebâtirons Notre-Dame plus belle encore. Je veux que ce soit achevé d’ici cinq années. », avait promis le président français quelques heures après le drame. Trois ans après l’incendie de la plus célèbre des cathédrales parisiennes, Emmanuel Macron s’est rendu sur le chantier pour constater l’avancée des travaux de sa restauration. Ce vendredi 15 avril, en plein entre-deux-tours de la présidentielle de 2022, le président sortant français en quelques jours de se succéder à lui-même, déclare sur les lieux du sinistre, où la phase de restauration de la cathédrale a débuté. « Il y a trois ans, Notre-Dame de Paris était en flammes. », se souvient d’abord Emmanuel Macron accompagné de son épouse.

« Aujourd’hui l’avancée du chantier est extraordinaire. »

Emmanuel Macron

Il faut dire que s’il a depuis été admis que les délais ne seraient pas tenus, l’objectif est tout de même de « rendre au culte et au public » l’édifice le 16 avril 2024. En clair, de permettre la tenue d’un office religieux à l’occasion de la date anniversaire des cinq ans avancée par le président.  « Aujourd’hui l’avancée du chantier est extraordinaire. », a-t-il constaté, partageant sur twitter, son échangeant avec des artisans travaillant sur la cathédrale qui commence à retrouver son allure d’antan. Le fruit d’un travail débuté dans les mois ayant suivi l’incendie, de la mise en sûreté des œuvres au déblaiement des débris en passant par sécurisation du lieu et l’installation d’un « parapluie » (un dispositif coulissant protégeant l’édifice de pluie). « Aux équipes mobilisées pour rebâtir notre cathédrale, un immense merci. », a exprimé Emmanuel Macron en déplacement, ce vendredi, en tant que chef de l’État et non comme candidat à l’élection présidentielle dont il est à peu d’une semaine de rempiler.

Après cette première étape, les travaux sont entrés depuis l’été 2021 dans une nouvelle phase, celle de la restauration à proprement parler. À l’intérieur de l’édifice, le dépoussiérage des murs, des sols et des voûtes est par exemple censé se terminer prochainement. Au moment de l’incendie, des poussières de plomb s’étaient effectivement répandues partout dans le bâtiment, et il a fallu aspirer jusqu’aux recoins des voûtes et décontaminer les sols. 

Dessalage et nouvelle flèche

Et ce n’était que le début. Car entre les quantités d’eau projetées par les pompiers pour éteindre les flammes et les eaux de pluie tombées sur Paris avant la mise en place du « parapluie », un nouveau danger s’est présenté: la cristallisation du sel contenu dans les pierres. Par une réaction chimique, celui-ci, présent naturellement dans la roche, est en effet remonté à la surface des pierres, risquant d’augmenter en volume jusqu’à potentiellement faire éclater certaines pierres. Ce qui a contraint les services de restauration à dessaler l’ensemble de l’ouvrage, une opération qui continue encore actuellement. Alors que des chantiers « test » ont d’ores et déjà eu lieu sur le buffet du grand orgue et dans plusieurs chapelles, permettant entre autres la restauration de fresques et de peintures murales, des travaux plus larges doivent désormais débuter dans l’ensemble de l’intérieur de l’édifice. Des tailleurs de pierre, des ferronniers d’art, des maîtres-verriers et des restaurateurs de sculptures et de peintures rejoindront ainsi le chantier d’ici quelques semaines, sur la base du protocole éprouvé dans les premières chapelles.

Dans la foulée, il est aussi prévu (après appel d’offre et sélection des entreprises retenues) que les préparatifs en vue du retour de la flèche de Notre-Dame conçue par Viollet-le-Duc démarrent. Ainsi, une chape de ciment doit être coulée avant l’été au sol de la croisée du transept. Elle servira à l’installation d’un échafaudage de 600 tonnes et s’élevant à une centaine de mètres du sol qui permettra ensuite l’érection de la nouvelle flèche, au sommet de laquelle un coq sera posé à une hauteur de 96 mètres. Selon les prévisions de l’établissement public en charge de la restauration de la cathédrale, cette nouvelle flèche devrait commencer à poindre dans le ciel parisien à partir du printemps 2023. Rappelons au passage qu’il a été décidé par Emmanuel Macron, en accord avec les instances compétentes, de reconstruire Notre-Dame à l’identique.

Des artisans mis à contribution partout en France

Mais à l’heure actuelle, il n’y a pas que dans la cathédrale que des travaux sont menés. En parallèle, des artisans sont aussi mis à contribution partout en France. On peut à cet égard citer les très nombreux chênes qui ont été sélectionnés et récoltés au printemps 2021, et qui doivent servir à édifier la fameuse flèche ainsi que différents éléments d’architecture pour les voûtes.

Certains arbres choisis sont particulièrement massifs: huit d’entre eux font plus d’un mètre de diamètre et sont longs d’au moins 20 mètres, caractéristiques qui les destinent à former le « tabouret » de la flèche imaginée par Viollet-le-Duc. Déjà répartis dans des scieries partout en France et après avoir été assemblés d’ici la fin 2022, il est prévu qu’ils soient installés à Notre-Dame dans le courant de l’année prochaine. Dans la même veine, des pierres qui serviront à la reconstruction des arcs de voûtes qui s’étaient effondrés dans la catastrophe d’avril 2019 ont commencé à être extraites dans des carrières de l’Oise. Des géologues et sédimentologues ont notamment été sollicités pour trouver des pierres aux caractéristiques aussi proches que possible de celle du sous-sol de Paris qui ont servi à la construction de la cathédrale entre le XIIe et le XIVe siècle.

Soyez le premier a laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mission News Theme by Compete Themes.