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France – Royaume-Uni : Ces maires refusent de mettre les drapeaux de leurs communes en berne pour le deuil d’Elizabeth II

Photo : Un drapeau français en berne


Après la mort de la reine Elizabeth II, la France est divisée sur le drapeau en berne. Les maires du pays ne sont pas tous d’accord avec Élisabeth Borne, la cheffe du gouvernement français. Selon les dires de ces édiles, la Première ministre française a enjoint aux maires de respecter ce geste de recueillement, notamment le jour des funérailles de la monarque. Les drapeaux de la République française en berne pour rendre hommage à une monarque britannique ? C’est non. Plusieurs maires, au moins deux, revendiquent leur refus de se plier à la demande d’Élisabeth Borne envoyée aux édiles du pays dans la foulée du décès de la reine du Royaume-Uni. La Première ministre, dans le sillage du président français, Emmanuel Macron, a effectivement enjoint aux maires de mettre les drapeaux de leurs communes en berne, sur les bâtiments publics, le vendredi 9 septembre, puis le jour des funérailles de la monarque, le lundi 19 septembre prochain.

« Je ne mettrai pas les drapeaux français sur le fronton des bâtiments. »

Yann Galut

Une demande « incroyable », selon l’un des élus réfractaires, le maire socialiste de Bourges, dans le Cher, Yann Galut. S’il dit « respecter la douleur de nos amis anglais », l’ancien député socialiste n’entend pas se plier à la consigne. « Je respecte la douleur de nos amis anglais mais je ne mettrai pas les drapeaux français sur le fronton des bâtiment… », a-t-il tweeté. Même refus pour son collègue à Faches-Thumesnil, une commune située dans le Nord de la France. Le maire de La France Insoumise (LFI), Patrick Proisy, s’est fendu d’un long message, ce dimanche matin, pour justifier, sur Twitter, un choix qu’il défend comme « logique. ». « Comment voulez-vous être logique en mettant en berne des drapeaux sur nos écoles là où est inscrite la devise : ’Liberté, égalité, fraternité ?’ », Interroge-t-il ainsi, alors qu’« aucun concept n’est plus éloigné de ’égalité’ que celui de la monarchie. ».

« Notre République fait-elle de la préférence pour une monarque, cheffe d’une Église ? »

Patrick Proisy

S’il explique ne pas avoir de grief « contre la personne d’Elizabeth II », l’édile nordiste critique « le principe même qu’une naissance dans la bonne famille vous dote d’un sang particulier qui vous met au-dessus des autres ». Enfin, Patrick Proisy se questionne publiquement sur tous les égards et hommages accordés, en France, à la reine britannique depuis l’annonce de sa disparition. « Notre République fait-elle de la préférence pour une monarque, cheffe d’une Église ? », écrit-il ainsi, toujours sur Twitter, en faisant remarquer, par exemple, que Mikhaïl Gorbatchev, l’ancien dirigeant de l’URSS, prix Nobel de la paix en 1990, n’a pas eu ces honneurs. Le début d’une petite vague de protestation ? Pas de quoi modifier les plans de l’Élysée. En signe de recueillement, la présidence française a placé un drapeau britannique sur le perron du Château, jeudi soir et mettra, à nouveau, les drapeaux en berne, le lundi 19 septembre prochain, le jour des funérailles de cette « grande amie de la France », selon Emmanuel Macron.

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