Photo : Lauréat, Svante Pääbo, ici en 2016
La saison des Nobel est ouverte avec les travaux d’un scientifique sur l’évolution humaine. Ainsi, ce lundi 3 octobre, le prix Nobel de Médecine 2022 vient d’être attribué au suédois, Svante Pääbo, pour « ses découvertes concernant les génomes des hominines éteintes et l’évolution humaine ». « En révélant les génétiques différences qui distinguent tous les humains vivants des hominidés disparus, ses découvertes ont donné la base à l’exploration de ce qui fait de nous, humains, des êtres aussi uniques. », a salué le jury au sujet de ce scientifique qui a séquencé le génome de l’homme de Néandertal et qui a fondé la paléogénomique. Le paléogénéticien, Svante Pääbo, succède aux américains David Julius et Ardem Patapoutian qui avaient été récompensés en 2021 pour leur découverte sur les « récepteurs concernant la température et le toucher ».
Après la Médecine, le planning
La Médecine ouvre les prix Nobel dont les vainqueurs seront annoncés dans les huit prochains jours. Les prochaines récompenses seront décernées selon le planning suivant :
Physique, le mardi 4 octobre
Chimie, le mercredi 5 octobre
Littérature, le jeudi 6 octobre
Paix, le vendredi 7 octobre
Économie, le lundi 10 octobre
Dix ans de lauréats en Médecine
Avant David Julius et Ardem Patapoutian, l’année dernière, voici les lauréats des dix derniers prix de Médecine :
2020 : Michael Houghton (Grande-Bretagne), Harvey J. Alter (États-Unis) et Charles M. Rice (États-Unis) pour leur rôle dans la découverte du virus responsable de l’hépatite C.
2019 : William Kaelin (États-Unis), Gregg Semenza (États-Unis) et Peter Ratcliffe (Grande-Bretagne) pour leurs travaux sur l’adaptation des cellules aux niveaux variables d’oxygène dans le corps ouvrant des perspectives dans le traitement du cancer et de l’anémie.
2018 : James P. Allison (États-Unis) et Tasuku Honjo (Japon) pour leurs recherches sur l’immunothérapie qui se sont révélées particulièrement efficaces dans le traitement de cancers virulents.
2017 : Jeffrey C. Hall, Michael Rosbash et Michael W. Young (États-Unis), qui ont démonté les mécanismes complexes de l’horloge biologique.
2016 : Yoshinori Ohsumi (Japon) pour ses travaux sur l’autophagie, processus par lequel nos cellules digèrent leurs propres déchets et qui, en cas de dysfonctionnement, déclenche la maladie de Parkinson ou le diabète.
2015 : William Campbell (Irlande/États-Unis), Satoshi Omura (Japon) et Tu Youyou (Chine) pour leurs découvertes de traitements contre les infections parasitaires et le paludisme.
2014 : John O’Keefe (Grande-Bretagne/États-Unis) et May-Britt et Edvard Moser (Norvège), pour leurs recherches sur le « GPS interne » du cerveau, qui pourrait permettre des avancées dans la connaissance de la maladie d’Alzheimer.
2013 : James Rothman, Randy Schekman et Thomas Südhof (États-Unis), pour leurs découvertes sur les transports intracellulaires, qui font mieux connaître des maladies comme le diabète.
2012 : Shinya Yamanaka (Japon) et John Gurdon (Grande-Bretagne), pour leurs travaux sur la réversibilité des cellules souches, qui permet de créer tous types de tissus du corps humain.
Bienfaiteurs de l’humanité
Nés dans l’optimisme de la Belle Époque il y a plus de 120 ans, les Nobel se retrouvent à nouveau confrontés au télescopage entre la célébration de « bienfaiteurs de l’humanité » et une année particulièrement lourde en tragédies, notamment avec la guerre en Ukraine.
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