Photo : Stormy Daniels lors de sa première interview à Piers Morgan de la chaîne américaine « Fox Nation », ce jeudi 6 avril. (Capture d’écran Twitter Fox Nation)
« Le roi a été détrôné, il n’est plus intouchable ». Dans sa première interview depuis l’inculpation de Donald Trump, Stormy Daniels a estimé, ce jeudi 6 avril, que l’ancien président américain ne devrait pas passer derrière les barreaux pour les crimes dont elle l’accuse. Néanmoins, elle s’est réjouie qu’il n’échappe pas à la justice. Soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin à cette ancienne actrice pornographique pour acheter son silence, le premier président inculpé de l’histoire des États-Unis a plaidé non-coupable, mardi 4 avril, devant un juge new-yorkais. « Je ne pense pas que les crimes qu’il a commis contre moi méritent qu’il soit incarcéré. En revanche, pour les autres choses qu’il a faites, s’il est reconnu coupable, absolument. », a jugé la star des films pour adultes.
« J’ai été l’étincelle qui a allumé la mèche et fait exploser le baril. »
Stormy Daniels
L’interview avec le journaliste Piers Morgan de la chaîne américaine Fox Nation a duré 1h30. Pour rappel, Donald Trump est visé par 34 chefs d’inculpation et accusé d’avoir « orchestré » des paiements pour étouffer trois affaires embarrassantes, dont celle avec l’actrice Stormy Daniels, avant la présidentielle de 2016. Interrogée par le présentateur sur ce qu’elle a ressenti en voyant Trump comparaître devant le tribunal, Stormy Daniels s’est dite « choquée » et « triste ». « J’ai été l’étincelle qui a allumé la mèche et fait exploser le baril. », a-t-elle déclaré, encore étonnée des répercussions de l’affaire. « Je pensais qu’il allait s’en tirer sans avoir à rendre de comptes. », a encore déclaré Stormy Daniels.
Celle qui a intenté un procès contre Donald Trump pour diffamation estime légitime que l’ancien président américain ait dû répondre à un juge : « Personne ne devrait être intouchable, quel que soit votre travail, que vous soyez président ou non, vous devriez être tenu pour responsable de vos actes ». L’actrice a aussi expliqué qu’elle accepterait de témoigner contre Trump lorsqu’elle serait appelée à le faire au cours du procès à venir, ajoutant qu’elle ne détestait pas le 45ème président des États-Unis d’Amérique, mais qu’elle avait plutôt de la « pitié » pour lui. « L’affaire n’en est qu’à ses débuts, la prochaine audience étant prévue, le lundi 4 décembre prochain. », note le média britannique The Guardian. Un procès pourrait s’ouvrir dès le mois de janvier 2024, au moment où Donald Trump aura sans doute déjà commencé à faire campagne pour sa candidature à l’élection présidentielle américaine.
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