Photo : Le ministre béninois des Enseignements Maternel et Primaire, Salimane Karimou, face aux candidats, à Bariénou, ce lundi 5 juin
Le Certificat d’Études Primaires (CEP), édition 2023, est en cours depuis ce lundi 5 juin, dans tous le Bénin. Cette année, ce premier diplôme académique, marque l’entrée en application d’une réforme éducative majeure : EducMaster. Elle fait partie désormais des piliers sur lesquels se repose l’organisation de cet examen au Bénin, et ce, dès ce jour, depuis Djougou. C’est donc du Nord du pays que la réforme digitale, mais à caractère social, a pris son envol pour embarquer tout le monde éducatif béninois, enseignant comme apprenant, sans aucune distinction. D’abord, il faut dire qu’à en croire le ministre des Enseignements Maternel et Primaire, Salimane Karimou, lors du lancement officiel de l’examen sur le plan national, à l’École Primaire Publique (EPP) Bariénou, dans l’arrondissement Djougou 2, dans la commune de Djougou, département de la Donga, après ce département, la prochaine édition du CEP sera lancée dans le département du Plateau.
« EducMaster, en termes d’innovations, c’en était une. »
Salimane Karimou
Alors, la liste des candidats au CEP 2024, sera fournie par EducMaster. Les hommes et femmes des médias béninois étaient intéressés par l’impact de cette innovation dans l’organisation désormais du CEP dans notre pays. « EducMaster, en termes d’innovations, c’en était une. », a déclaré Salimane Karimou. L’enseignant bon teint et fils de Sakété qui est à la tête du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire depuis plus de sept (07) ans, ce qui est historique, était fier, lundi, d’être le premier acteur de cette grande réforme éducative. « Parce que les premiers résultats que j’ai eus lorsqu’on a sorti la liste des candidats avec photo ; convocation ; numéro de table, et même numéro de salle, cela m’a beaucoup fait plaisir. », explique-t-il. « J’ai fait le constat moi-même que les parents vont sur la plateforme et ont toutes les informations. Cela m’a beaucoup fait plaisir. », a témoigné le chef du MEMP qui est allé plus en profondeur dans ses déclarations devant la presse béninoise.
« Le plus heureux, (…) ‘’Monsieur le Ministre, je suis là depuis 13 ans et je n’ai jamais surveillé. C’est pour la première fois que je vais prendre part à une surveillance et c’est dû à cette plateforme’’. »
Salimane Karimou
Cette action du digne fils de Sakété et homme politique imperturbable, va non seulement révolutionner le monde éducatif béninois, mais vient aussi et surtout d’indiquer la Rupture des mauvaises pratiques d’hier dans l’organisation du CEP au Bénin. « Le plus heureux, lorsqu’on a sorti les listes des surveillants, j’ai eu beaucoup de témoignages. Des témoignages éloquents ! Certains m’ont dit : ‘’Monsieur le Ministre, je suis là depuis 13 ans et je n’ai jamais surveillé. C’est pour la première fois que je vais prendre part à une surveillance et c’est dû à cette plateforme’’. », a partagé le collaborateur direct du chef de l’État, Patrice Talon, depuis le centre de composition Bariénou. Bien que visiblement, les enseignants se réjouissent du Nouveau Départ cadré de l’enseignement à la base, il est déplorable de constater que certains responsables d’écoles ne veulent pas marquer le pas et mettent les bâtons dans les roues de la machine du développement durable du Bénin. Inutile de le rappeler que l’éducation est la pierre angulaire du développement durable d’une Nation. En effet, pendant que les 241.554 candidats, dont 115.525 filles, sur le plan national répartis dans 778 centres de composition dans tous le pays vont à l’assaut de leur premier diplôme académique, d’autres enfants béninois sont en larmes dans la commune de Kandi.
« Tous les deux centres existent sur EducMaster, mais les responsables de ces centres n’y ont apporté que les classes de CE2 et de CP. »
MEMP
Il faut préciser que tous les apprenants candidats au CEP, à savoir les 241.554 enfants, qui ont été inscrits par leur directeur sur EducMaster, sont tous présents sur la liste fournie par la plateforme. Ce qui n’a pas été le cas dans le département de l’Alibori où près d’une cinquantaine, précisément 43 enfants, de deux écoles de Kandi, notamment Centre Barka de Mongo et Centre Barka de Pégon, n’ont pas retrouvé leur nom sur la liste. Motif ? Les directeurs de ces deux centres ont délibérément choisi de ne pas inscrire les enfants concernés. « Tous les deux centres existent sur EducMaster, mais les responsables de ces centres n’y ont apporté que les classes de CE2 et de CP. », renseigne les premières précisions (cliquez ci-dessous pour lire l’intégralité) sur cet incident causé par deux individus pour mettre à mal tous les efforts des autorités éducatives de Porto-Novo.
« La recherche de l’amélioration du taux de scolarisation et surtout de réussite. »
Salimane Karimou
Il convient de noter que durant les trois jours de composition, les candidats qui composent dans des centres écoles à cantine scolaire, seront nourris. Ce qui leur permettra de rester dans le centre et apprendre leurs leçons au lieu d’aller à la maison et en voulant revenir le soir, pourraient être en retard au regard des candidats qui ont leur domicile loin du centre de composition. C’est fantastique ! Selon Salimane Karimou, ce choix est une expression de « la recherche de l’amélioration du taux de scolarisation et surtout de réussite », en occurrence au niveau de l’EPP Bariénou, raison du choix porté sur cette école qui n’a jamais reçu la visite d’un ministre de la République pour le lancement du CEP. D’où le message d’encouragement et surtout de concentration pour un fort taux de réussite à l’endroit des candidats.
Soyez le premier a laisser un commentaire